”Saint Panchaire avait été élevé dans le Christianisme et occupait un poste important à la cour de l’empereur Dioclétien, au temps de la Grande Persécution. Il jouissait de l’amitié et des faveurs du souverain, et renia pour cela sa foi au Christ. En apprenant cette apostasie sa mère et sa sœur lui écrivirent une lettre, dans laquelle elles lui conseillaient de se souvenir du redoutable Jugement qui nous attend à la fin des temps, car alors tous ceux qui auront renié le Christ pour jouir des plaisirs passagers de cette vie seront condamnés aux tourments éternels. À la lecture de cette lettre, Panchaire rentra en lui-même, prit conscience de son péché et, se jetant à terre, il implora avec larmes la miséricorde de Dieu. Des officiers du palais, ayant entendu ses lamentations, allèrent rapporter la chose à l’empereur, qui convoqua son ami et lui demanda avec colère s’il était « naziréen ». Panchaire répondit avec fierté : « Oui, Majesté, Naziréen et disciple du Christ, mon Sauveur! » Comme l’empereur le menaçait de périr dans de redoutables supplices s’il persistait, il répondit qu’il ne craignait que le feu éternel de l’enfer et qu’il était prêt à tout endurer par amour du Christ. L’empereur, qui craignait de montrer quelque compassion à l’égard de son ami, convoqua alors le Sénat pour décider de son sort. Les sénateurs prescrivirent de le flageller nu au milieu de l’amphithéâtre, puis de l’envoyer à Nicomédie pour que le gouverneur le soumette à une mort des plus pénibles. Après avoir comparu avec une inflexible résolution devant le gouverneur de Nicomédie, saint Panchaire accomplit son martyre en ayant la tête tranchée.