”Probablement natif de Serbie, saint Sabas vint en Russie alors qu’il était déjà moine. Il entra d’abord au monastère de la Mère de Dieu à Pskov. Comme ses vertus lui attiraient l’admiration de tous, il s’enfuit au monastère de Saint-Euphrosynius (cf. 15 mai) et de là se rendit dans la région désertique du lac Krypets, où il dut affronter de nombreuses épreuves de la part des démons. Il érigea en cet endroit une chapelle dédiée à saint Jean le Théologien, et construisit quelques cellules pour les moines qui s’étaient rassemblés autour de lui. La communauté grandissant, on fonda un monastère que le saint dirigeait avec grande sagesse, de sorte qu’on venait de loin pour recevoir ses conseils. Le prince de Pskov, Iaroslav Vasilievitch, qui avait une grande admiration pour saint Sabas, fit de généreuses donations au monastère et s’y rendait souvent, afin de recevoir la bénédiction de l’homme de Dieu et ses directives pour la conduite de son peuple selon les principes chrétiens. Un jour, le prince arriva avec son épouse qui était malade. Saint Sabas la guérit, sans toutefois la laisser entrer dans l’enceinte du monastère.
Il s’endormit dans la paix en 1495, et ses reliques furent oubliées. Un demi-siècle plus tard (1554), alors qu’on construisait une église dans l’enceinte du monastère, le saint apparut au hiéromoine Isaïe, assis sur sa tombe, et lui dit: « Je suis Sabas, le pécheur, le gardien de ce monastère, qui a supporté beaucoup d’afflictions en ce lieu pour le Seigneur. Le temps est venu — ainsi est-il agréable à Dieu — que je sois connu par mes reliques. » C’est ainsi qu’on découvrit les reliques du saint, qui accordèrent la guérison à de nombreux malades.