”Saint Acace vécut sous le règne de l’empereur Licinius (vers 318). Bien qu’encore jeune, comme il se proclamait chrétien, il fut arrêté et soumis à la torture. Après avoir été flagellé, il comparut devant le gouverneur Térence, qui le fit plonger dans un chaudron bouillant, plein de poix, d’huile et de vinaigre. Mais le bienheureux, recouvert par la grâce divine, fut préservé de tout mal. On l’obligea ensuite à courir derrière le gouverneur qui se rendait à cheval à Apamée et Apollonias. Arrivé dans cette ville, on le fit entrer dans le temple des idoles et par sa seule prière il renversa toutes les statues qui s’y trouvaient. Il comparut alors devant le tribun Zilikinthos qui, constatant que sa foi était inflexible, après l’avoir fait flageller, le livra à un lion affamé, qui ne le toucha pas. Jeté à nouveau dans un chaudron plein de poix et d’asphalte, il resta indemne. Le gouverneur n’en croyant pas ses yeux, s’approcha et fut réduit en cendre.

Acace comparut ensuite devant le remplaçant de Zilikinthos, Possidonius, qui ne parvint pas, lui non plus, à le soumettre. Envoyé à Milet, chargé de lourdes chaînes, il renversa à deux reprises des idoles qui se trouvaient dans des temples païens. Il fut alors décapité, et au lieu de sang, du lait coula de son corps mutilé. Le prêtre Léonce alla ensevelir la dépouille du saint martyr à Synnades, dans la propriété d’un notable, Dorimèdon, qui fut ensuite martyrisé en compagnie de saint Trophime (cf. 19 sept).