”Notre saint Père Dios était originaire d’Antioche, où il vécut longtemps dans l’ascèse et les labeurs de la vertu. À la suite d’une révélation divine, il se rendit à Constantinople pour y fonder un monastère. Parvenu au lieu choisi par Dieu, il se mit à le défricher et planta en terre son bâton, qui prit aussitôt racine et devint un grand arbre donnant de beaux fruits. L’empereur Théodose le Jeune (408-425) [Ou Théodose le Grand, vers 390, mais le lien avec S. Attique (406-425), serait alors moins évident] vint rendre visite au saint et, grandement édifié par sa vertu et sa sagesse, il lui accorda une forte somme d’argent, qui permit la construction d’un vaste monastère, lequel prit le second rang des monastères de la capitale, après celui de saint Dalmate. Forcé par le saint Patriarche Attique (cf. 8 janv.) d’accepter l’ordination sacerdotale, saint Dios devint le ministre de la grâce de Dieu, non seulement dans la célébration des sacrements, mais aussi en accomplissant de nombreux miracles. C’est ainsi qu’il fit jaillir, à l’exemple de Moïse, une source de la terre aride pour subvenir au besoin de sa communauté, et qu’il ressuscita un homme qui, doutant du miracle, s’y était noyé.
Parvenu au terme de ses combats, alors qu’il se trouvait alité, ne respirant presque plus, et que tous ceux qui entouraient sa couche — parmi lesquels se trouvaient le Patriarche Attique et le Patriarche d’Antioche Alexandre — faisaient déjà, les larmes aux yeux, les préparatifs pour ses funérailles, le bienheureux se leva soudain, comme sortant du sommeil, et annonça que Dieu lui avait accordé quinze années de vie en plus. Il continua donc à procurer joie et profit spirituel à ses disciples et, une fois ce délai écoulé, il rendit paisiblement son âme à Dieu (entre 425 et 430).