”Natif de Nijegorod (Nijni Novgorod), saint Macaire quitta secrètement la maison familiale, à l’âge de douze ans, pour entrer au monastère de la cité. Ayant fait preuve d’abondantes vertus, il fut par la suite désigné par son higoumène pour entreprendre, grâce au soutien du prince local, la fondation du monastère de Jeltovodsk. À proximité du monastère se trouvait un lac, dans lequel le saint baptisait les tribus finnoises de la contrée qu’il avait catéchisées. Quand les Tatares envahirent cette région, après avoir incendié le monastère, ils emmenèrent saint Macaire en captivité avec de nombreux habitants. Mais quand il parvint devant le khan, celui-ci lui montra des marques de respect et le libéra avec tous les autres captifs. Pour revenir chez eux, ils devaient traverser d’immenses forêts. Alors qu’ils se trouvaient fatigués et affamés, les compagnons de route du saint virent un élan et voulurent le tuer. Mais saint Macaire leur refusa sa bénédiction, car on se trouvait alors dans la période du carême des Apôtres. Préférant risquer la mort plutôt que d’enfreindre les règles de l’Église et soutenus par la grâce de Dieu, tous, et même les petits enfants, restèrent sans nourriture jusqu’à la fête des saints Apôtres. Le 29 juin, lorsque le carême s’acheva, l’élan réapparut, et les voyageurs l’abattirent et le mangèrent avec joie. Parvenus au confluent du fleuve Ounja et de la Volga, ils implantèrent la ville d’Oujensk, appelée ensuite Makariev, où saint Macaire fonda un monastère et où il trouva un bienheureux repos à l’âge de 95 ans (1504).

Par la suite, il ne cessa pas de veiller sur les chrétiens de ce lieu, les protégeant en particulier des incursions des Tatares. En 1522, ces derniers assiégèrent la ville durant trois jours et trois nuits, mais tous leurs assauts se trouvaient repoussés par l’apparition d’un moine menaçant. Le quatrième jour, ils incendièrent la cité. Le peuple, avec une foi ardente, appela saint Macaire à son aide, et aussitôt, une pluie violente vint éteindre l’incendie. Épouvantés, les Tatares prirent la fuite. Trois cents d’entre eux firent irruption dans le monastère du saint et tentèrent de s’emparer de la châsse en argent contenant ses reliques, mais ils furent frappés de cécité.