”Fils de parents riches et pieux, Daniel fut mis au service du roi Miloutine (1282-1321, cf. 30 oct.), mais, avide de suivre l’exemple des Pères du monachisme, il s’enfuit de la cour et devint moine au monastère de Kontchel. De là, il fut nommé higoumène de Chilandar, le monastère serbe de l’Athos. Profondément affligé par les guerres civiles à Byzance et en Serbie, entre Miloutine et Dragoutine, Daniel eut de plus à subir la sanglante incursion des Catalans qui mirent à sac la Sainte Montagne et massacrèrent de nombreux moines [Voir plus haut: 5 décembre 2ième note. Cette incursion eut lieu en 1309]. Il démissionna de sa charge et partit se retirer dans la cellule hésychaste fondée par Saint Sabas près de Karyès (dite le Typikarion). [Voir la biographie de Saint Sabas de Serbie, le 14 janvier.] Il ne put cependant goûter la paix et le silence que bien peu de temps. En 1316, Miloutine le rappela pour le nommer évêque de Banya. Il devint par la suite évêque de Houm, puis archevêque de l’Église Serbe, en 1325. Ascète austère qui, par ses combats et son humilité, obtint de Dieu le don des larmes spirituelles, il sut comme hiérarque diriger habilement l’Église sur les sentiers de la paix. Il réconcilia Miloutine et son fils Étienne Douchan, lutta contre les hérétiques latins et bogomiles, fonda les monastères de Banya et de Detchani et fit bâtir de nombreuses églises. Il est par ailleurs l’auteur d’une célèbre chronique des princes et des archevêques de Serbie. Il s’endormit en paix le 20 décembre 1338.