”Notre saint Père Nicolas était soldat dans l’armée byzantine, sous le règne de Nicéphore Ier (802- 811). Lors de la campagne engagée contre les Bulgares, comme il était en chemin pour regagner son corps de troupe, Nicolas s’arrêta pour la nuit dans une auberge. Il venait à peine de s’allonger que la jeune fille de l’aubergiste, mue par une convoitise démoniaque, surgit sans retenue dans sa chambre et l’entreprit pour commettre avec elle le péché. Mais le vertueux chrétien la repoussa avec fermeté, en lui rappelant que celui qui s’est uni au Seigneur par la foi ne s’appartient plus pour se livrer à la fornication, mais que son corps est temple du Saint-Esprit et qu’il doit glorifier Dieu dans son corps, en le gardant pur et chaste (cf. 1 Cor. 6, 19-20). La nuit suivante, il vit un Ange lui apparaître et lui prédire, en une redoutable vision, qu’après une brillante victoire sur les Bulgares, les
Byzantins allaient être massacrés en masse, mais qu’il serait épargné en récompense de sa chaste conduite comme bon soldat de Jésus-Christ.
De fait, au printemps de 811, l’empereur Nicéphore et ses troupes remportèrent une grande victoire sur le khan bulgare, Kroum; mais, ayant attribué la victoire à leurs propres forces et s’étant relâchés, ils furent pris par surprise dans la montagne, le 26 juillet 811, et massacrés presque jusqu’au dernier homme, l’empereur y compris (cf. 23 juil.). Miraculeusement épargné, Nicolas rendit grâce à Dieu et, réalisant la vanité des choses de ce monde, il devint moine et s’illustra par des actions d’éclat dans la milice des serviteurs de Dieu.