”Après avoir d’abord brillé comme un luminaire en Orient, saint Phostère (= «qui donne la lumière, astre») porta la lumière de ses vertus dans les régions de l’Occident et mena la vie érémitique sur une haute montagne où, se dégageant de la terre et de la matière par le jeûne et les mortifications de la chair, il élevait sans cesse de pures prières vers le Dieu de l’infinie pureté. Purifiant ainsi l’image de Dieu en lui, il devint la demeure du Saint-Esprit, accomplit par Sa Grâce quantité de guérisons pour ceux qui venaient à lui avec foi et, tel un nouvel Élie (l Rois 19, 6), il recevait chaque jour, d’un Ange envoyé par Dieu, autant de pain qu’il était nécessaire pour lui et pour le nombre précis de ses éventuels visiteurs. Dégagé de tout souci de ce monde, il pouvait vaquer sans trouble aucun à la prière. Mais quand, par obéissance à la volonté divine, il eut rassemblé quelques disciples et les dirigeait dans la vie commune, alors le Seigneur lui retira ce secours merveilleux et les laissa subvenir à leurs besoins par leur travail, afin d’apprendre à ses disciples à fuir l’oisiveté et à partager leur temps entre le travail manuel et la prière.
Par la suite, l’hérésie répandant de nouveau le trouble dans la sainte Église, saint Phostère fut convoqué à un concile, où il montra la vérité de la doctrine orthodoxe par sa parole et ses miracles, et convertit ainsi de nombreux hérétiques, parmi lesquels certains devinrent moines. Ces miracles continuèrent de se produire après son trépas, manifestant la gloire de Dieu en son saint.