”Sainte Théodosie était fille de nobles et riches chrétiens de Constantinople. Après la disparition de son père, à l’âge de sept ans, elle suivit sa mère qui avait décidé de se retirer dans un monastère de la capitale, où elle grandit dans la piété et l’amour de Dieu. À la mort de sa mère, elle distribua toute sa fortune aux pauvres, ne gardant que le juste nécessaire pour faire exécuter trois icônes en or : du Christ, de la Mère de Dieu et de sainte Anastasie, puis elle devint moniale. Deux ans plus tard (730), l’empereur Léon III déclencha sa persécution contre les saintes icônes et déposa le Patriarche saint Germain qui avait refusé de se soumettre à ses décrets. Lorsqu’il ordonna de décrocher l’icône du Christ qui se trouvait au-dessus de la porte de Bronze (Chalkie), Théodosie, qui était présente avec d’autres gens pieux, poussée par une sainte indignation, se précipita et renversa l’échelle sur laquelle était monté l’agent de l’empereur, qui périt dans sa chute. Le groupe de confesseurs se dirigea ensuite vers le patriarcat, en vue de jeter des pierres contre le patriarche hérétique Anastase. Sur l’ordre de l’empereur, les soldats s’emparèrent alors des insurgés pour les exécuter [Ces confesseurs, premiers martyrs de l’iconoclasme, sont commémorés le 9 août. Cf. aussi la notice de S. Germain, au 12 mai]. L’un d’eux traîna brutalement sainte Théodosie à terre, jusqu’au lieu-dit du « Bœuf », et il lui enfonça avec rage une corne de bélier dans la gorge.