”Saint Païssios entra au monastère à l’âge de onze ans et fut tonsuré par son oncle, saint Macaire de Koliazino (cf. 17 mars). Il avait reçu comme obédience la copie des livres des saints Pères, et un manuscrit des œuvres de saint Grégoire le Théologien, copié de sa main, est conservé jusqu’à nos jours. En 1464, il fonda près d’Ouglitch le monastère cénobitique de la Protection de la Mère de Dieu, dont il fut élu higoumène; et, en 1469, il alla fonder un autre monastère. Lorsque le grandprince Jean III Vassilievitch, irrité contre son frère, l’incarcéra avec ses deux fils, saint Païssios intercéda pour eux et obtint leur libération. Il prédit aussi la destruction d’Ouglitch et de son monastère, ainsi que le martyre des moines, ce qui s’accomplit au Temps des Troubles (1584-1613). Lorsqu’il eut atteint une profonde vieillesse saint Païssios choisit un nouvel higoumène et se retira pour se consacrer tout entier à la prière; mais tant que ses jambes purent le soutenir, il continua néanmoins de célébrer la divine Liturgie, le dimanche et les jours de fête. Il trouva un bienheureux repos, le 6 juin 1504, à l’âge de 107 ans. Comme ses reliques accomplissaient de nombreux miracles pour la consolation du peuple de Dieu, son culte fut officiellement reconnu en 1610.