“Saint Jean reçut la consécration épiscopale du Patriarche de Constantinople et fut nommé évêque de Souzdal. Lors de sa première Liturgie, une grande lumière l’illumina. Il avait reçu le don de l’enseignement, et savait parler simplement au peuple pour l’instruire sur les saints dogmes et amener les âmes à la pénitence. Miséricordieux envers les malheureux, il fonda un hôpital, dont il confia la gestion à deux prêtres pieux. Cependant la grâce de Dieu agissait plus efficacement par la personne du saint évêque pour soulager et guérir les malades qu’on alignait sur son chemin, et qui se trouvaient guéris à son seul contact. Un jour, au cours de la sainte Liturgie, le prince Boris vit un homme magnifique dans des vêtements resplendissants, qui concélébrait avec l’évêque, et il demanda au saint de lui révéler quel était cet homme. Saint Jean lui répondit : « Si Dieu t’a révélé cette vision, oserais-je te la cacher ? C’est un Ange du Seigneur, qui non seulement maintenant, mais toujours, concélèbre avec moi, l’indigne. Mais ne raconte cela à personne tant que je serai en vie! » En effet, le saint n’aimait pas que l’on parlât de ses vertus, et il disait que la plus grande vertu est celle qui est accomplie en secret. Une autre fois, saint Jean fut victime des calomnies de certains clercs jaloux et fut condamné à l’exil. Sortant de la ville, il pria ainsi: « Seigneur, ne leur compte pas ceci pour péché! » Frappés par Dieu de cécité, ses calomniateurs tombèrent aux pieds du saint et lui demandèrent pardon. Saint Jean les guérit, et le peuple érigea ensuite une église en commémoration de cet événement. Après avoir démissionné, le saint évêque passa ses dernières années dans l’hésychia, au monastère de Bogolioubov, où il s’endormit en paix, le 15 octobre 1373. Ses précieuses reliques reposent dans la cathédrale de Souzdal, où elles accomplissent des miracles.