”Saint Juvénal (Maslovsky) appartenait à une famille apparentée à la dynastie impériale. Ordonné prêtre, il était très apprécié par la grande-duchesse sainte Élisabeth (cf. 25 janv. sup.), qui souhaitait qu’on le fit métropolite de Saint-Pétersbourg. Mais Juvénal n’était épris que de la vie monastique la plus austère et de prière. Ayant consacré plusieurs ouvrages aux études liturgiques, il était apprécié par tous pour sa science, son intégrité et sa vie ascétique. Sacré évêque, il fut d’abord assigné au diocèse de Toula, puis transféré à Koursk. Résistant courageusement aux profanations d’églises commises par les Bolcheviques, il organisa à Toula la première manifestation populaire de protestation, qui fut réprimée dans le sang. Le saint prélat fut alors molesté et eut une jambe brisée, et on le déporta dans le Grand Nord. Le métropolite Serge obtint par la suite sa libération et le nomma archevêque de Riazan. Il s’acquit rapidement l’attachement du peuple et œuvra avec courage et résolution pour le soutien de la foi. Ce fut pour cette raison même qu’à l’occasion d’un office de commémoration qu’il avait célébré pour le tsar, il fut arrêté et déporté en Sibérie. Il remit son âme à Dieu en 1937, dans le camp de concentration de Solovki, où tant d’autres confesseurs tressèrent par leurs souffrances les couronnes de leur victoire éternelle.