”Sous l’impulsion de Dieu le hiéromoine Amphiloque d’Oustioug se rendit chez saint Denys de Glouchitsa (cf. 1er juin), et lui demanda de prier pour son salut. Saint Denys envoya alors chercher son jeune disciple Macaire et lui ordonna de dire ce que le Saint-Esprit lui inspirait. Macaire dit : « Béni est le Dieu qui veut sauver tout homme et qu’il parvienne à la connaissance de la vérité (cf. I Tim. 2, 4). Comprenant qu’il s’agissait là de véritables serviteurs de Dieu, qui ne faisaient pas acception des personnes mais s’en remettaient en tout au jugement du Seigneur, Amphiloque tomba aux pieds de Denys et tout en larmes lui dit : «Étant donné que Dieu, qui connaît toutes choses, m’a amené en tes saintes mains, j’accomplirai désormais, avec l’aide de Dieu, tout ce que tu me commanderas! »
Il devint alors disciple et compagnon d’ascèse de saint Denys, s’illustrant en particulier par sa douceur et son humilité. Lorsque son père spirituel se trouva sur le point de trépasser, Amphiloque lui demanda de prier pour que Dieu le prenne avec lui, mais le starets lui répondit que la volonté du Seigneur était qu’il peine encore en cette vie, et il lui confia la direction du monastère. Saint Amphiloque s’endormit en paix en 1452. Les corps des deux saints reposent au monastère de Sosnovets. Saint Taraise était, lui, higoumène et prédicateur à Perm, où se trouvaient encore en ce temps beaucoup de païens. Il vint ensuite vivre auprès de saint Denys à Glouchitsa, mena une stricte ascèse et reçut de Dieu le don des larmes. Après la mort de saint Denys, il seconda saint Amphiloque dans la direction du monastère. Saint Macaire était né au sein d’une riche famille de Rostov et avait reçu le nom de Matthieu. Un jour, alors qu’il était âgé de douze ans, saint Denys fut reçu par ses parents. Discernant en lui un futur moine, le saint se mit à expliquer à l’enfant les paroles du Seigneur sur le renoncement au monde et à sa famille, pour obtenir la perfection (cf. Mat. 10, 37). Ayant écouté attentivement, Matthieu répondit : « Ce dont tu me parles, je le souhaite, pour autant que tu sois mon maître. »
Saint Denys l’accepta alors comme disciple dans son monastère et lui remit le saint Habit monastique sous le nom de Macaire. Le jeune moine vivait dans la même cellule que son père spirituel, l’imitait en tout et montrait une parfaite obéissance, de sorte qu’il progressa rapidement dans les saintes vertus et fut jugé digne du sacerdoce. Plus tard, il devint higoumène, à la suite de saint Taraise, et fut enterré à ses côtés († 1480).