”Ces saintes femmes étaient originaires d’Andrinople, en Thrace. [Leurs noms sont transmis dans leur Passion ancienne : Laurence diaconesse, Celsine, Théoklie, Théoctiste, Dorothée, Eutychienne, Thècle, Aristainète, Philadelphe, Marie, Véronique, Euthymie, Lamprotatie, Euphimie, Théodora, Théodote, Tétéia, Aquilin, Théodulie, Aplodora, Lampadie, Procopie, Paula, Junille, Ampliane, Persisse, Polynique, Maure, Grégoria, Kyria, Bassa, Callinique, Barbara, Kyriaquie, Agathonique, Justa, Irène,Matrone, Timothée, Tatienne, Anne. Ces noms connaissent certaines variantes selon les manuscrits.] Avec le diacre Ammoun pour guide, elles suivaient le Christ dans la voie de l’ascèse et de la virginité qui mène au Royaume des Cieux. Capturées par Baudos, le gouverneur de la région, elles furent soumises à de nombreux supplices, à cause de leur refus de sacrifier aux idoles. Mais elles demeuraient toutes inébranlables. Constamment en prière, elles restaient comme étrangères à leur corps. Par un effet de la colère divine, le prêtre des idoles qui se tenait là, fut soudain enlevé en l’air et resta ainsi pendant de longues heures, à l’issue desquelles il retomba sur le sol et rendit l’ âme. Saint Ammoun fut suspendu à un gibet et se fit écorcher les côtes. Puis on lui couvrit la tête d’un casque de métal rougi au feu.
D’abord transportés à Bérée, les saints martyrs furent ensuite transférés à Héraclée, pour comparaître devant le tyran Licinius (vers 321-323). Dix des saintes femmes moururent alors par le feu ; huit autres eurent la tête tranchée avec Ammoun ; dix autres rendirent l’âme après avoir été frappées sur la bouche et au cœur avec le plat d’une épée ; et des douze autres, six moururent par l’épée et six autres après qu’on leur eût enfoncé des boules de métal brûlant dans la bouche.