”Saint Hiérothée naquit en 1686 à Kalamata, dans le Péloponnèse, d’une famille riche et pieuse. Dès son jeune âge, il montra une soif inextinguible pour les études, tant sacrées que philosophiques. Ses parents voulurent le marier contre son gré; mais, selon un décret de la Providence, ceux-ci moururent subitement tous les deux, quelques jours avant les noces. Le bienheureux profita de l’occasion pour s’enfuir, sans rien emmener avec lui, et pour continuer ses études et sa recherche ardente de Dieu. De Zakynthos, où il resta quelque temps, il voulut d’abord partir pour l’Europe, continuer des études philosophiques. Mais Dieu lui montra la voie de la vraie science, et il se retira sur la Sainte Montagne auprès d’un ermite.
Ayant lu dans les écrits des saints Pères combien est difficile et périlleuse la voie de la solitude pour qui ne s’est pas exercé d’abord dans l’obéissance, il se rendit quelque temps après au monastère d’Iviron pour y être novice. De là, il alla à Constantinople, puis en Valachie et à Venise pour y perfectionner ses connaissances et y enseigner. Mais, voyant que seule l’application à l’ascèse et à la contemplation pouvait rassasier sa soif de connaissance, il retourna à Iviron pour s’y exercer dans les vertus évangéliques. Il parvint ainsi à acquérir la charité qui chasse la crainte, ainsi que la prière perpétuelle. Jugé digne de la grâce du sacerdoce et admiré par tous, il passa quelques années en dehors de la Sainte Montagne, comme confesseur et instituteur, puis se retira dans une île déserte avec trois compagnons, afin de se consacrer plus pleinement à la contemplation. C’est là, qu’affaibli par ses labeurs ascétiques, il mourut en paix en 1745, à l’âge de 59 ans. Après sa mort, ses saintes reliques exhalèrent un céleste parfum et accomplirent de nombreux miracles, en signe de la grâce dont avait été jugé digne le bienheureux Hiérothée durant son séjour terrestre.