”La deuxième année de la Grande Persécution (304-305), l’empereur Dioclétien publia un édit ordonnant à tous ses sujets, universellement, de sacrifier et de faire des libations aux idoles. Quand cette nouvelle parvint à Gaza, en Palestine, le gouverneur Urbain fit aussitôt arrêter le bienheureux Timothée, qui était réputé pour son éloquence et pour la perfection de sa vie. Aux questions du magistrat, il répondit par une nette confession de sa foi chrétienne et par l’exposé détaillé du mystère de notre Salut. Il fut alors cruellement flagellé et supporta de nombreuses autres tortures ; mais comme rien ne pouvait ébranler sa résolution, on le livra à un feu doux et lent. C’est ainsi qu’il remporta la couronne des athlètes victorieux, en donnant une preuve très authentique de la puissance de la foi par sa constance à supporter tous les supplices. On enterra son corps à l’ouest de la ville, où il fut ensuite vénéré comme le protecteur de Gaza.

En même temps que saint Timothée, on arrêta le vaillant Agapios et la vierge Thècle qui, montrant une résistance généreuse aux pressions du tyran, furent condamnés à servir de nourriture aux bêtes. À trois reprises, saint Agapios fut conduit en cortège de la prison au stade, en même temps que des malfaiteurs, pour être offert en spectacle aux païens. Mais chaque fois, le juge, soit par pitié, soit dans l’espoir de le voir changer de détermination, l’avait renvoyé pour d’autres combats. Finalement, il livra son ultime combat, deux ans plus tard (306), et remporta la couronne du martyre dans l’amphithéâtre, en présence de l’empereur Maximin.