”Saint Athanase, surnommé l’Ancien, était fils d’un prêtre de Novgorod, qui lui donna une pieuse éducation. Ayant entendu les paroles évangéliques : « Si quelqu’un veut venir à Ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il Me suive » (Mat. 16, 24), il décida de renoncer au monde et entra au monastère de saint Serge de Radonège, dont il devint le disciple bien-aimé. Admirable dans les œuvres de la vertu et grand connaisseur des saintes Écritures, il fonda ensuite (1374), sur la demande du prince de Serpoukhov et avec la bénédiction de saint Serge, le monastère de Vysot, dont il fut le premier higoumène. Outre la prière, la copie des livres était son occupation préférée. Après avoir dirigé pendant quatorze ans le monastère, il partit pour Kiev, et se rendit ensuite à Constantinople, pour se retirer au fameux monastère du Studion (1401). Il y passa tout son temps à la traduction de livres ecclésiastiques du grec en slavon, et envoya à son monastère des livres recopiés par lui, tel le Typikon de Jérusalem et des anthologies des Pères de l’Église. Il remit son âme en paix, à Constantinople, au début du XV siècle.
Son disciple Athanase le Jeune suivit avec piété et grande humilité l’exemple de son père spirituel; et il se distinguait par sa fidélité envers le Typikon ecclésiastique. Il fut ordonné diacre à l’occasion de la consécration de l’église du monastère, tandis qu’Athanase l’Ancien était consacré, higoumène. Lorsque son Ancien partit pour Constantinople, il lui succéda à la tête du monastère et se présenta comme modèle vivant de la parfaite observance monastique. Il était dit-on : « Parfait dans le jeûne, fort dans la tempérance, zélé dans les prières, patient dans le dépouillement et les tribulations ». Il enseignait en particulier à ses moines à veiller sur chacun des mouvements de leur cœur, afin d’en chasser toute pensée qui ne fût pas agréable à Dieu. Au terme d’un higouménat de huit années, il s’endormit en paix le 12 septembre 1395.