Le 23 octobre, la Sainte Eglise se souvient des 26 martyrs de Zographou du Mont Athos, brûlés vifs par les papistes († env. 1275)

 

En 1274, à Lyon, l’empereur Michel VIII Paléologue fit signer un acte d’union de l’Eglise Orthodoxe avec l’Eglise Catholique romaine, non pas en se fondant sur l’amour de la vérité, mais seulement pour s’assurer le soutien politique de la Papauté dans sa politique de reconstitution de l’empire byzantin après l’occupation latine. Le peuple théophore, prêt à rester fidèle jusqu’au sang à la Sainte Foi Orthodoxe, n’accepta pas cette fausse union et se rangea aux côtés du Patriarche Arsène, qui fut déposé pour avoir résisté à l’empereur. Celui-ci, avec l’aide de Jean XI Bekkos, homme savant et rusé qu’il avait élevé à la dignité Patriarcale, voulut faire accepter cette union par la force. Dès lors les prisons regorgèrent de Prêtres, de Moines, de laïcs, de petites gens comme de nobles, qui tous préféraient les tortures et le banissement à la trahison. Les latinophrones (ainsi nommait-on les partisans de l’Union) dirigèrent particulièrement leur action contre les Moines, qui de tout temps furent les gardiens les plus vigilants de la Sainte Foi Orthodoxe. Ils vinrent avec de fortes troupes sur la Sainte Montagne de l’Athos, pour y contraindre les Moines à accepter l’Union. A cette époque, il y avait un ancien qui pratiquait l’ascèse à proximité du Monastère de Zograpou et qui avait pour règle de réciter plusieurs fois par jour l’Acathiste à la Mère de Dieu. Ce jour là, alors que les hommes de l’empereur approchaient de Zographou, il entendit la voix de la Mère de Dieu répondre aux saluts qu’il adressait comme à l’accoutumée. Elle lui annonça que les ennemis du Christ approchaient et lui demanda d’aller l’annoncer au monastère, afin que ceux qui étaient encore faibles puissent s’enfuir et que ceux qui étaient arrivés à maturité puissent se préparer au Martyre. A cette nouvelle, la plupart des Moines s’enfuirent dans la montagne, mais vingt-six d’entre eux se réfugièrent dans la tour du monastère, ayant reçu de Dieu l’assurance que le moment était venu pour eux d’emporter la couronne du Martyre. Les flatteries et les sophismes des Latins et de leurs alliés grecs pour les persuader de se rallier à l’union hypocrite furent sans aucune prise, les Saints restant fermes dans la confession du Christ comme seule tête de l’Eglise. Et c’est en lui rendant gloire qu’ils moururent dans la tour, à laquelle les soldats avaient mis le feu.

 

26 Moines-martyrs du monastère Zographou du Mont Athos : Abbé Thomas, Moines Barsonuphius, Cyril, Michael, Simon, Hilarion, Jacques, Job, Kiprian, Sabbas, Jacob, Martinian, Cosmas, Sergius, Minas, Joasaph, Joannikius, Paul, Antoine, Euphymius, Dometian, Parphenius, et 4 laïcs, priez Dieu pour nous!

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