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  1. « Il ne nous a pas quittés. »

L’Ancien ne cessa pas d’aider les gens, même après sa dormition : « Il fit des miracles pour les hommes non seulement lorsqu’il existait corporellement, mais aussi après son décès… Il ne nous a pas quittés, mais il s’occupe de nous et nous prend en charge avec encore plus d’efficacité[1] ». Libéré désormais de son enveloppe chamelle corruptible et sensible, il peut accourir plus rapidement et plus librement « au secours des fidèles qui l’invoquent », parfois même s’invitant lui-même auprès de beaucoup de gens qui n’ont jamais entendu parler de lui et qui sont indifférents en matière de religion. Les gens trouvent refuge auprès de l’Ancien et sollicitent ses intercessions, parce qu’ils croient en sa sainteté. Son tombeau est devenu un lieu de pèlerinage panorthodoxe. Il a beaucoup de bénédiction et de grâce. Il rassemble les affligés et console ceux qui souffrent. Il est devenu une nouvelle piscine de Siloé. Les malades sont guéris et de nombreux miracles s’y produisent. Son petit kellion aussi à la Sainte- Montagne est devenu un lieu de pèlerinage. Quotidiennement, des visiteurs qui ont connu le Géronda et qui ont bénéficié de ses bienfaits y viennent, pour le remercier ou même, pour certains, afin de voir l’endroit où il vivait.

Les œuvres miraculeuses, les apparitions et les guérisons accomplies par les saints, nous les voyons aussi accomplies par l’Ancien, y compris après sa mort. Il guérit en particulier les cancéreux et les possédés. Il apparaît et il sauve beaucoup de gens d’accidents de la route. Beaucoup de malades l’ont vu dans les hôpitaux. Plusieurs de ses objets personnels font des miracles et émettent un parfum indicible. Les miracles de l’Ancien après sa dormition ont été innombrables, et de nouveaux ne cessent de se produire. Pour démontrer la véracité de ces paroles, nous ne mentionnerons ici que quelques-uns d’entre eux, confirmés et attestés par des témoins visuels.

  1. Parfum

Le charisme de dégager du parfum ne disparut pas avec la dormition de l’Ancien.

Beaucoup sentent ce parfum, quand ils vénèrent son tombeau, ou quand ils visitent son kellion à la Sainte-Montagne ; d’autres ont senti du parfum s’exhaler de ses objets ou vêtements personnels.

Comme en témoignent les Pères qui ont succédé à l’Ancien dans son kellion : « Les premiers temps après sa dormition, pratiquement tous les visiteurs du kellion ont senti ce parfum très particulier. La zone qui se situe à l’extérieur de la porte arrière de la clôture embaumait particulièrement, c’est là où se trouvait le robinet et où l’Ancien mettait les loukoums. À cet endroit, une foule de personnes fatiguées et assoiffées, a été désaltérée par l’eau de ce robinet, mais encore plus nombreux sont ceux qui ont été rafraîchis spirituellement par les paroles de l’Ancien. Plus tard, la senteur a diminué, mais sans disparaître. Un pieux pèlerin vénérait les icônes de l’église, et dès qu’il sortit dans le couloir, il fut inondé par une forte vague de parfum. Peut-être était-ce une preuve de la présence et du salut que lui adressait l’Ancien.

Le Père A. K. témoigne : « L’année de la dormition de l’Ancien il y eut une Liturgie le jour de la fête de son kellion. Au moment de la Divine Liturgie, j’ai senti une forte senteur, qui m’accompagna jusqu’à Koutlou- mousiou pour ensuite disparaître. »

  1. Basile Tsolakis de Lukostomo, dans la région de Pella, policier, témoigne : « En 2001 mon épouse Hélène allait à Thessalonique, accompagnant mon fils Nicolas qui, souffrant de calculs rénaux, devait subir des examens. Elle avait emporté avec elle un livre du Père Païssios. Tout d’un coup, ayant ouvert le livre celui-ci exhala pendant dix minutes une senteur inexplicable, que mon fils sentit aussi. Les examens eurent lieu et ils montrèrent que mon fils n’avait aucun problème, et jusqu’à aujourd’hui il se porte très bien. Depuis lors ma femme ne se sépare plus du livre. »^

Témoignage de Pierre X., de Drama : « Je ne connaissais pas l’Ancien Païssios. Dieu vint à mon secours, et je fis repentance deux ans après sa dormition. J’avais acheté tous les livres du Père Païssios, mais je n’en avais lu aucun. Mais quand je trouvai le dernier, je laissai tout tomber et je me plongeai dans la lecture. Chaque soir, après mon canon de prières, j’en lisais cinq pages. Chaque fois que j’ouvrais le livre de l’Ancien, je sentais qu’il exhalait un parfum. J’avais un tas de livres, mais celui-ci embaumait.

Pour lire, je m’asseyais à une table devant l’iconostase. Un jour, alors que je n’étais pas loin de la fin du livre et que j’avais commencé de lire mes cinq pages quotidiennes, je vis soudain jaillir des icônes une lumière éblouissante. Celle-ci se déversait comme un torrent. Elle était si forte que je ne pouvais la regarder en face. Je baissais la tête. J’essayais d’ouvrir les yeux et de regarder sur les côtés, mais son éclat était si violent que, même ainsi, je ne pouvais les ouvrir. Alors j’ai fermé complètement les yeux ; cela a duré entre vingt et trente secondes environ. J’étais tout seul. J’ai fait mon signe de croix et je suis resté abasourdi, essayant de comprendre ce qui m’était arrivé pour la première fois de mon existence. »

Témoignage de Ph. A. : « Le 10 février 2005, jour de la fête de saint Charalampos, je rendis visite à un collaborateur dont c’était la fête et je lui offris un livre de l’Ancien Païssios. Le soir, vers sept heures, mon collaborateur me téléphona pour me dire, plein d’émotion : “J’ai commencé de lire ton livre, et j’ai éprouvé une douce disposition intérieure, pleine d’émotion. Sans bien réaliser ce qui se passait, j’ai lu pendant environ une heure et alors se produisit quelque chose de surprenant. L’intérieur du livre se mit à exhaler un parfum si fort que j’en fus bouleversé ; un parfum qui se répandit dans toute la pièce. C’est la première fois dans mon existence qu’un tel événement se produit.” »

  1. Il chasse un démon.

Témoignage de M. Evangelos K., de Thessalonique : « Depuis l’âge de douze ans, un démon me faisait souffrir. Ma vie était devenue un martyre. Après les exorcismes que l’on me lisait, j’avais l’impression d’avoir été battu.

En 1995, le premier samedi de carême, mon confesseur avait organisé une agrypnie* à Souroti. Avant de partir, je ressentis une lutte intense. Durant toute la vigile, je ne ressentis aucune envie de dormir. J’étais au centre de l’église, assis sur le sol, et les moniales étaient autour de moi. La vigile se termina, et l’on commença à célébrer l’office de la bénédiction des eaux. J’étais très en colère. On me mena vénérer les reliques de saint Arsène. C’était la première fois, je le dis en frissonnant encore, que j’en ressentis même une brûlure corporelle. Finalement, je me suis retourné et j’ai dit : “Paï…, Paï…”. L’higoumène m’a demandé : “Païssios ?” et j’ai approuvé de la tête. Alors je suis devenu encore plus furieux, et je me mis à pousser des cris perçants, on m’a amené au tombeau et là, j’ai crié trois fois “saint ”. Alors que j’essayais de m’enfuir, on m’a pris de force et on m’a allongé sur le tombeau de l’Ancien. J’ai vu alors l’Ancien Païssios qui se redressait à moitié comme s’il se réveillait de son sommeil et non pas comme un mort. C’était exactement le même avec sa barbe et sa soutane. Ce fut une question de quelques secondes. Il posa sa main sur mon front et au même moment je vis sortir de ma bouche un nuage de fumée noire. Je me calmai tout à fait, mais la douleur corporelle ne me quitta pas tout de suite. Je me suis endormi et j’ai été réveillé à cause de la douleur, disant : “J’ai très mal.”

Mais pendant quarante jours, j’ai ressenti une joie telle que j’en pleurais. Peut-être que ce que je dis alors était téméraire : “Mon Dieu, je suis prêt à souffrir une vie entière comme ce que j’ai souffert, il me suffit que je ressente à nouveau, ne serait-ce qu’un instant, cette même joie.” »

  1. Il sauve un enfant.

Le Père Christos Tsantalès, de Néa Mèchaniona dans la région de Thes- salonique, prêtre de Kerasia, père de neuf enfants, témoigne : « Quelques- uns de mes enfants jouaient sur la terrasse de la maison et à un certain moment, ils s’amusèrent à sauter par-dessus le puits. Ma petite fille âgée de six ans, qui ne parle pas encore très bien, voulut elle aussi sauter. Elle se retrouva dans le vide et tomba comme une pierre sur le sol. Elle chuta du troisième étage. Les enfants, terrifiés, vinrent m’avertir. Je courus le cœur battant au fond du puits de jour, pour recueillir l’enfant. Je restais stupéfait quand je la vis qui venait vers moi, verte de peur. Je l’emmenai à l’hôpital. Les médecins l’examinèrent et me dirent qu’elle n’avait rien, pas la moindre blessure.

Nous comprîmes qu’il s’agissait d’un miracle, et je me dis que l’icône de la Toute Sainte de Néa-Mèchaniona avait sauvé mon enfant. Je l’ai conduite jusqu’à l’icône et je lui ai demandé : “C’est elle qui t’a sauvée ?” Elle me répondit : “Non.” Elle me conduisit jusqu’à la photographie du Père Païssios et me le montra du doigt en disant que c’était lui qui l’avait tenue. »

  1. Il apparaît à un étudiant et lui vient en aide.

Témoignage de M. Christos Nikopoulos, ingénieur civil, demeurant à Agrinion : « C’était en juillet 1995. Je me préparais pour passer la session d’examens de rattrapage en septembre, dans la section des ingénieurs civils de l’École Polytechnique d’Athènes. Mais ma situation était à proprement parler désespérée : j’avais dix matières à repasser et j’avais promis à mes proches et à mes amis que j’aurai mon diplôme en septembre. Il m’était impossible d’honorer ma promesse. L’angoisse me torturait et me causait beaucoup de chagrin.

À l’instigation de ma mère, j’avais acheté un livre sur l’Ancien Païs- sios, du hiéromoine Christodoulos, et je le lisais. La bonté de l’Ancien m’impressionnait.

C’était un dimanche après-midi de juillet, il y avait une canicule insupportable et, seul dans l’appartement familial, je lisais le livre en question. Je pensais, plein de tristesse, à mes examens de Polytechnique et à mon échec imminent, et c’est alors que j’entendis claquer la porte du balcon. Je me dis aussitôt : “Comment est-il possible, alors qu’il n’y a pas le moindre souffle de vent, que la porte du balcon claque ?” Avant même de finir ma pensée, je sentis que quelqu’un était entré dans la maison. Aussitôt je fus rempli d’une grande paix, d’une douceur indescriptible et d’une joie inédite. Je me suis dit : “Si cet état pouvait ne jamais cesser ! Mais qu’est-ce donc ?” C’est alors que je me retournai et que je vis l’Ancien qui semblait me bénir, avant de disparaître. En même temps disparut l’état intérieur dans lequel je me trouvais. Je crus qu’il était parti par les escaliers. Je me précipitai et je dévalai les escaliers comme un fou. Arrivé en bas, je les remontai. Personne ! Je me rendis sur la terrasse, mais je ne l’y vis pas non plus.

Alors, je m’assis pour réfléchir à cet événement et mieux comprendre ce qui s’était passé. Je fus saisi par la crainte et, d’une main tremblante, je mis tout de suite par écrit tout ce qui s’était passé pour ne pas l’oublier.

En septembre, je passai tous mes examens avec succès et j’obtins le diplôme. “Comment as-tu fait ? me demanda-t-on. C’est incroyable !” Mais moi je pensais : “C’est autre chose qui est incroyable ! Gloire à Dieu ! »

  1. Il apparaît en songe.

Témoignage de Kaiti Pateras : « On m’avait donné un médicament pour l’ostéoporose, et j’avais perdu dix kilos en quelques jours. Je ne me sentais pas bien. J’étais complètement épuisée. Un soir, avant de dormir, je regardais la photo de l’Ancien et je lui dis : “Père, je ne vais pas bien.” Il vint dans mon sommeil et me dit : “Je suis venu parce que tu m’as demandé. Lis donc bien la notice du médicament que tu prends.” J’ai sauté de mon lit et en lisant la notice, je me suis aperçu que le médicament était contre l’obésité. Si j’avais continué à le prendre, je serais morte. L’Ancien est à nos côtés, mais nous ne le voyons pas. »

 

 

  1. Apparition miraculeuse et aide.

Témoignage de M. Xynaris Nikolaou, demeurant à Paphos à Chypre : « Je suis plombier de profession. Un jour de juillet 1997, j’avais terminé mon travail et je rassemblais mes outils pour les mettre dans ma voiture. La nuit tombait et je ne voyais pas bien. Il y avait un fil de fer sur lequel on étendait le linge et d’où pendait un autre fil de fer avec un crochet de deux centimètres à son extrémité. Après avoir ramassé mes outils, je me suis levé pour aller vers la voiture. Le crochet entra dans mon œil, je restai immobile, comme un poisson pris à l’hameçon. J’appelai à l’aide de toutes mes forces. Le propriétaire de la maison accourut ; en me voyant, il me dit qu’il allait m’enlever le crochet. Je lui ai alors dit de ne pas le faire, car je craignais qu’en le retirant, il ne me rendît aveugle. Je lui dis d’aller jusqu’à ma voiture et de me rapporter un pansement, puis de me couper le fil de fer et de me conduire aux urgences, pour qu’on me l’enlève.

Le temps qu’il fasse l’aller et retour, je pleurais et je me lamentais parce que j’avais trois enfants et je ne voulais pas qu’ils eussent un père aveugle.

C’est alors qu’apparut devant moi un homme mince qui portait un habit monastique. Dès que je le vis, je fis mon signe de croix ; je frissonnai en sentant sa main sur ma joue qui poussait ma tête vers l’arrière, et le crochet sortit de mon œil.

Quand la personne qui était allée chercher le pansement revint, nous nous rendîmes aux urgences. Les médecins m’examinèrent, et je leur racontai ce qui s’était passé, mais ils ne le crurent pas. Il y avait une coupure dans la pupille de l’œil. Ils me donnèrent une pommade et me demandèrent de garder l’œil fermé et protégé par un pansement pendant trois ou quatre jours.

Le lendemain, en passant devant une boutique, je vis en haut du mur une photo de l’homme qui était apparu devant moi. Je demandai à la gérante de la boutique qui c’était. Elle me dit que c’était un moine très connu qui s’appelait Païssios. Il fallait que je prenne cette photographie parce que c’était pour moi quelque chose qui n’avait pas de prix. Je la suppliai de me laisser l’acheter à n’importe quel prix. Celle-ci me donna un livre sur le Père Païssios. Je l’ai lu le jour même et désormais je le conserve comme un porte-bonheur dans ma voiture. »

  1. Présence invisible mais sensible.

En 2000, un pèlerin ému ajouta le témoignage suivant : « J’étais venu à l’Athos du vivant de l’Ancien. En compagnie de beaucoup de gens, après avoir reçu les instructions du monastère d’Iviron, nous partîmes pour lui rendre visite. Malheureusement, nous nous égarâmes en chemin et nous ne pûmes pas le rencontrer.

En 1998, je me rendis à nouveau à la Sainte-Montagne, j’allais au moins pouvoir vénérer son kellion, puisqu’il s’était endormi. Ma joie était grande, et je ressentis une grande sérénité ! Mais, en partant, une affliction tout aussi grande me tracassait : “Pourquoi n’ai-je pas été jugé digne de connaître l’Ancien lors de mon précédent pèlerinage, alors qu’il vivait encore ? Si son kellion à lui seul m’avait comblé de joie, alors quelle bénédiction inconcevable devait être sa présence ! En quoi suis-je pécheur au point d’en avoir été privé ?”

Une tristesse insupportable m’envahit. Je me contraignis pour ne pas pleurer. Plein de ces pensées, je descendis le chemin pour rejoindre les pavés du chemin d’Iviron, soudain je sentis une main m’étreindre étroitement, puis me taper affectueusement sur le dos, tandis qu’en même temps j’entendis une voix consolatrice qui me disait : “Bonne route, mon gars[2].”

Au même moment, un fort parfum inonda la région, et une jubilation indescriptible remplit mon âme, effaçant complètement mon chagrin. Bien qu’il ne me fût pas apparu en personne, j’avais l’impression d’avoir rencontré l’Ancien. »

  1. Intervention dans les accidents de la route.

St., de Kalamata, habitant Athènes, circulait en voiture en direction de Ioannina. Il subit une violente collision frontale, au cours de laquelle son auto fut littéralement pulvérisée et lui-même sévèrement blessé à la tête. Il fut aussitôt transporté à l’hôpital et admis au service de soins intensifs.

Tandis qu’il se trouvait dans cet état, il vit une nuée lumineuse au milieu de laquelle se trouvait un moine âgé. Bien qu’il n’ait pas de relation particulière avec l’Église, comme il avait entendu quelques jours auparavant une connaissance lui parler d’un certain Ancien Païssios qui faisait des miracles, malgré son étonnement il demanda spontanément au moine inconnu s’il était l’Ancien Païssios. L’Ancien ne lui répondit pas. Il sourit, lui caressa affectueusement la tête et lui dit : « N’aie pas peur ; tu te rétabliras ! » St. revim à lui. Quoique stupéfait de cette chose étrange, et malgré le fait qu’il ne connaissait pas son extraordinaire visiteur, il crut en son affirmation. Il la raconta en outre sur un ton énergique, même aux médecins. Eux, stupéfaits, constatèrent son rétablissement inexplicable et reconnurent qu’il s’agissait vraiment d’un miracle. Une fois sorti de l’hôpital, il passa devant une librairie. Stupéfait, il reconnut en devanture son sauveur : il reconnut son visage sur la page de couverture d’un livre. C’est ainsi qu’il découvrit qui était son bienfaiteur et, plein de reconnaissance, acheta le livre et le lut.

Ému, il se rendit en pèlerinage à la Panagouda (janvier 1998), où il raconta ce qui s’était passé. Outre le fait de l’avoir sauvé d’une mort corporelle certaine, l’intervention de l’Ancien modifia aussi radicalement sa vie. Il chercha un confesseur et se confessa. Il cessa sa vie mondaine malgré les sollicitations pressantes de ses proches : « Il m’est impossible de continuer de la même façon ; dans mon esprit me revient sans cesse le visage lumineux de l’Ancien », disait-il, les larmes aux yeux.

*

Témoignage d’un moine athonite : « Deux laïcs visitèrent la Panagouda. Après avoir vénéré les icônes, ils demandèrent qu’on leur raconte quelque chose au sujet de l’Ancien. Je leur dis que, parmi d’autres, nous avons beaucoup de témoignages de pèlerins qui mentionnent des signes miraculeux le concernant, y compris après sa dormition (apparitions, guérisons, interventions dans la circulation etc.). Quand l’un d’entre eux entendit l’expression : “Dans la circulation”, ses yeux se remplirent de larmes, et il dit avec une certaine force à son ami : “Tu as vu ! Dans la circulation !” Finalement, ils me prièrent de leur raconter ne serait-ce qu’un miracle et, de préférence, qui avait sauvé quelqu’un d’un accident de la circulation. Je leur en mentionnai un récent. Dès que j’arrivai à la phrase : « Dans une nuée lumineuse, un moine lui apparut », le même pèlerin qui m’avait précédemment interrompu, ne se contint plus et cria : « Et à moi aussi dans une nuée ! » Et avec concision, il me raconta son sauvetage miraculeux ne pouvant, en raison de l’émotion, m’en dire davantage : « Je roulais à moto à 140 à l’heure… Je suis rentré dans une voiture… Une nuée lumineuse s’ouvrit devant moi, et un moine m’apparut… Je n’eus rien ! Ma femme me conseilla : “Cherche dans un livre, regarde les photos pour trouver qui c’était.” Je l’ai d’abord découvert dans un calendrier de l’Athoniade, sur une photographie au milieu des élèves de l’école… Il m’a sauvé la vie !… »

*

Récit d’un pieux prêtre marié, qui étudie à Thessalonique : « Il y a longtemps, un jeune vint me dire : “Père, moi j’aurais dû mourir hier, mais Dieu m’a sauvé. Alors que je roulais à grande vitesse je suis rentré avec ma moto dans une voiture et j’ai été projeté au loin. À cet instant, je vis un moine qui me prenait fermement par le bras droit et ainsi je n’ai rien eu.”

Je montrai à ce jeune plusieurs images de saints et des photographies d’Anciens contemporains. Dès qu’il vit l’ancien Païssios, il s’écria ému : “C’est lui !”

Quelques jours plus tard, il revint en me rapportant que, par la suite, il avait découvert dans une petite poche de son blouson, sur le bras droit (là où précisément l’Ancien l’avait pris), deux petites icônes, l’une du Christ et l’autre de l’Ancien Païssios que sa mère avait mises en cachette. »

  1. Résurrections spirituelles.

Les miracles les plus nombreux et les plus grands de l’Ancien sont des miracles qui concernent la morale. Beaucoup de gens indifférents religieusement, athées par convictions, sans barrières morales, ont été ressuscités spirituellement, soit après l’une de ses apparitions post-mortem, soit après avoir lu un de ses livres. Alors, ils sont entrés plein de zèles dans l’Église et certains d’entre eux se sont même fait moines.

Un jeune vivait dans l’ignorance et dans le péché. Ce n’est pas par hasard qu’il tomba sur les Lettres de l’Ancien, et il fut littéralement bouleversé par cette lecture. Il changea de vie et il désira devenir moine.

« Personnellement, il y a six ans, confesse un jeune parmi beaucoup d’autres, j’étais anarchiste. Je portais des boucles d’oreilles et je me droguais. Quelqu’un dans ma bande avait un livre du Père Païssios et me le donna. Poussé par la curiosité, je l’ai feuilleté, mon intérêt étant stimulé, je le finis en une nuit. Dès lors, ma vie en fut changée. »

  1. Nicolas Georges, d’Ampelokipos de la région d’Athènes, atteste :« Un dimanche d’octobre 1996 je suis allé assister à la Liturgie avec un ami au monastère de Saint-Jean de Careas. Je voulais y célébrer le premier anniversaire de la dormition de ma mère. C’était mon premier contact avec l’Église depuis des années. Lorsque la Divine Liturgie fut terminée, nous nous rendîmes à la librairie du monastère, et je vis un livre de l’Ancien Païssios. À ce moment mon cœur s’envola. Dès que j’eus acheté le livre et à peine arrivé chez moi, ma première préoccupation fut de le lire. En lisant le poème qui se trouve derrière la photographie qu’il envoya à sa mère alors qu’il était un jeune moine, quelque chose changea en moi. Je me mis à pleurer en sanglotant, mon cœur s’attendrit, et je me mis à dire dans mes larmes : “Mon Dieu, viens à mon aident fais que moi aussi, avec les intercessions de l’Ancien Païssios, je devienne moine !” Je n’y avais pas pensé, cela me vint tout seul (le fait miraculeux, c’est qu’aujourd’hui, je me prépare à devenir moine !).

Soudain, tout en lisant le livre, je perdis quelques secondes les notions de l’espace et du temps et je vis le saint ancien Païssios tenant ma défunte mère par la main. J’en fus bouleversé, car ce que je vis était plein de vie. Je le rapportai à un Ancien plein de discernement, qui me confirma que c’était authentique et non une imagination démoniaque. J’ai commencé dès lors à fréquenter l’église chaque dimanche, ainsi que pour les fêtes. Peu avant Noël 1996, je me suis confessé pour la première fois de ma vie et j’ai ressenti une grande jubilation en mon âme. Je n’en avais jamais ressenti de semblable. Seul le Christ apporte la sérénité dans l’âme.

En mai 2002, j’ai été jugé digne par Dieu d’aller vénérer la Panagouda. Durant le séjour que j’y fis, je sentis par intervalle un parfum, y compris à l’extérieur, dans la cour ».

Un officier supérieur était partisan du paganisme héllénistique et faisait en plus de la propagande dans son unité. Il lut un livre au sujet du Père Païssios et, aussitôt, les idoles des dieux de l’Olympe s’effondrèrent en lui, et il crut dans le vrai Dieu. Il se rend maintenant souvent sur la tombe de l’Ancien pour la vénérer et distribue ses photographies.

  1. Il fait disparaître une petite tumeur.

Témoignage de Vassiliki Kophidou, de Thessalonique : « En 2005, sur la paupière de mon œil droit, apparu une petite tumeur. Le médecin me dit qu’il fallait me faire opérer car, si on la laissait, il y avait un danger qu’elle grossisse et que mon œil se ferme. Je suis allé sur la tombe du Père Païssios ; j’ai pris un peu d’huile de sa veilleuse et, chaque jour, j’en ai mis sur mon œil en le priant de me guérir. Un matin, alors que je nettoyais le vase en cristal de la commode, je vis que quelque chose tombait devant lui. Je fus étonnée et je regardai ce qui était tombé. C’est alors que je constatai que c’était la tumeur de mon œil. Je rendis grâce à Dieu et je remerciai le Père Païssios qui avait entendu ma prière, et j’évitai ainsi l’opération. »

  1. Guérison d’une possédée.

Un matin de décembre 1996, dans la librairie du monastère de Souroti se retrouvèrent, outre la sœur responsable, un couple avec leur petite fille et leur père, deux femmes d’âge mûr et un jeune homme. Soudain, on entendit un grand cri. L’une des deux dames, assez corpulente, s’effondra sur le sol et commença à se frapper et à hurler sauvagement. Elle balançait la tête d’avant en arrière. Le spectacle était horrible. La femme avec le petit enfant sortit, tandis que les autres s’approchèrent d’elle pour l’aider. La femme gémissait sourdement, haletait en disant, d’une voix d’homme, furieuse et menaçante : « Je vais vous régler votre compte, là où vous n’imaginez pas, je vais vous montrer moi… Eh, encore un peu et je vous mettrai tous le 666 sur la main… Vous m’adorerez tous… misérables, imbéciles… » et d’autres injures. Puis, elle commença à pousser des cris perçants et elle semblait effrayée : « Païssios, tu me brûles, tu me brûles, tu veux me renvoyer dans les profondeurs de la terre… Et cette malheureuse qui ne fait que m’amener dans des monastères… Quoi, tu l’aides ? Tu me brûles, tu me brûles » et elle commença à hurler plus fort. Elle se frappait si fort que l’on eut peur qu’elle se brise la tête. Il était évident que le démon la tracassait. Puis elle cria de nouveau : « Ah… aaaa… Voilà qu’est arrivée aussi Marie maintenant… Tu me brûles Païssios », dit-elle en poussant un grand cri, et elle resta immobile, comme évanouie.

Les personnes présentes s’approchèrent avec hésitation pour l’aider, tandis que les femmes prenaient soin de la recouvrir de ses vêtements. Puis, après l’avoir arrangée, ils la soulevèrent du plancher. Elle avait ouvert les yeux et pleurait calmement et silencieusement. Une action de grâces s’exhala des profondeurs de son cœur : « Je te remercie, Géronda ! Je te remercie, mon Dieu ! », disait-elle sans cesse avec beaucoup de reconnaissance. Elle se leva, alla devant une icône du Christ et de la Toute Sainte, et elle fondit en larmes : « Mon Dieu… Mon Dieu. Comment as-tu pu condescendre envers moi, l’indigne… Je te remercie, mon Dieu, je te remercie, Géronda… Je n’étais pas digne d’un tel secours.» Toute la scène était très émouvante. Ensuite, elle salua les sœurs avec reconnaissance et partit.

Cette femme était possédée du démon. Elle rapporta que, la nuit précédente, elle avait vu l’Ancien dans son sommeil, qui lui dit : « Va à mon tombeau, et je te guérirai. » Elle vint au monastère et demanda où se trouvait la tombe de l’Ancien. Elle vénéra le tombeau, puis se rendit au magasin où se produisirent les faits rapportés plus haut.

  1. Il rend la vue.

Témoignage d’une russe, Mme Larisa Nicolaïevna Maslova, médecin à Moscou : « J’ai eu un accident dont la conséquence fut que mon œil gauche perdit totalement la vue. On me conduisit au principal hôpital généraliste de Moscou. Les chambres étant pleines, on me mit dans le couloir. La nuit, je ne dormis pas du tout. Je dis la prière et je me fis beaucoup de souci. Au matin, alors que j’étais entre la veille et le sommeil, l’Ancien Païssios vint. Je le vis devant moi, très clairement, et je le reconnus, parce que j’avais lu un livre sur sa vie. Il me couvrit la tête d’une serviette et disparut. Au même instant, je me rendis compte que mon œil aveugle voyait. Les médecins n’eurent besoin de rien faire. J’ai été hospitalisée dans la clinique sus-nommée du 4 au 11 février 2002. Mon numéro d’entrée est le 31171.

Je rends grâce à Dieu, pour la miséricorde qu’il a témoignée à mon égard et au Père Païssios pour son aide. »

[1] Cyrille de Scythopolis, Vie de saint Euthyme le Grand, Ch. 60, p. 82, édition E. Schwartz, Leipzig 1993.

[2] Ce geste et cette salutation étaient caractéristiques de l’Ancien, mais le témoin l’ignorait.