Est-ce que les dogmes peuvent évoluer ? Non (Jud 1.3), ils sont figés depuis les apôtres et ils sont exprimés de plus en plus clairement durant les Conciles.

Est-ce que les canons peuvent évoluer ? Oui, dit saint Nicodème Milache, les canons disciplinaires qui ne concernent pas la foi et les moeurs peuvent évoluer. A comparer :

Canon 5 du I Concile

Des excommuniés, qu’il ne faut pas que d’autres les reçoivent, et des synodes à réunir deux fois par an
Pour ce qui est des excommuniés clercs ou laïcs, la sentence portée par les évêques de chaque province doit avoir force de loi, conformément à la règle prescrivant que celui qui a été excommunié par l’un ne doit pas être admis par les autres. Il faut cependant s’assurer que l’évêque n’a pas porté cette sentence d’excommunication par étroitesse d’esprit, par esprit de contradiction ou par quelque sentiment de haine. Afin qu’un tel examen puisse avoir lieu, il a paru bon d’ordonner que dans chaque province on tint deux fois par an un synode, afin que tous les évêques de la province étant réunis, on fasse toutes les enquêtes nécessaires ; ainsi ceux qui de l’avis commun auraient désobéi à leur évêque seront justement considérés par tous comme excommuniés, jusqu’à ce qu’il plaise à l’assemblée des évêques d’adoucir leur sentence. Ces conciles devront se tenir l’un avant le quarantième jour pour que, ayant éloigné tout sentiment pusillanime, l’on puisse présenter à Dieu une offrande pure, et le second pendant l’automne.

 

et

Canon 19 du IV Concile

Que dans chaque province des synodes se feront deux fois par an.
Il est venu à nos oreilles que dans les provinces les synodes des évêques prescrits par les canons n’étaient pas tenus et que pour ce motif bien des réformes ecclésiastiques nécessaires étaient négligées. Aussi le saint concile a-t-il décidé que, conformément aux canons des saints pères, les évêques de chaque province se réuniront deux fois par an, là où le métropolitain le trouverait bon, et y résoudront les cas qui se présenteraient. Les évêques qui ne s’y rendront pas, quoique se trouvant dans leurs villes en bonne santé et libres de toute affaire urgente et nécessaire, seront fraternellement réprimandés.

 

avec

Canon 8 du VI Concile

Qu’un synode annuel doit avoir lieu dans chaque province au lieu que déterminera le métropolitain.
Désireux d’observer nous aussi ce qui fut décidé par nos saints pères nous renouvelons de même le canon qui ordonne de  » tenir chaque année des synodes des évêques de chaque province, au lieu que l’évêque de la métropole choisira « . Mais, comme par suite des incursions des barbares et pour d’autres raisons imprévues qui surviennent, les pasteurs des Eglises se trouvent dans l’impossibilité de tenir des synodes deux fois par an, il fut décidé que de toute façon une fois par an dans chaque province sera tenu un synode des évêques précités, en vue des affaires ecclésiastiques qui se présenteront normalement, dans le temps qui va de la fête de Pâques à la fin du mois d’octobre de chaque année, au lieu que l’évêque de la métropole, comme nous disions plus haut, choisira.  » Les évêques qui ne s’y rendraient pas, tout en se trouvant dans leurs diocèses, étant en bonne santé et libres de toute occupation urgente et nécessaire, seront fraternellement repris « .

et

Canon 7 du VII Concile

Qu’il faut convoquer le synode provincial une fois par an.
Comme il y a bien un canon qui prescrit : « Que les questions canoniques soient examinées deux fois par an par l’assemblée des évêques de chaque province », les saints pères du sixième concile, considérant la fatigue à laquelle sont exposés les évêques à réunir et leur manque de moyens de se déplacer, ont décidé « que de toute façon et tout prétexte étant exclu, l’assemblée se fera une fois par an et que l’on corrigera ainsi ce qui est à reprendre ». Nous renouvelons donc nous aussi ce canon ; et s’il se trouvait quelqu’un des puissants pour y mettre obstacle, qu’il soit excommunié ; si d’autre part un métropolitain négligeait de réunir l’assemblée, sauf le cas de nécessité, de violence et de quelque motif raisonnable, qu’il se voie appliquer les peines canoniques.
Comme un tel synode a pour objet l’application des canons et des prescriptions évangéliques, il faut que les évêques réunis se préoccupent des divins et vivifiants commandements de Dieu ; car : « Grande est la récompense de ceux qui les observent », et : « Le commandement est un flambeau, la loi une lumière, et les avertissements de la sagesse conduisent à la vie » ; et : « Le commandement du Seigneur est pleine de lumière, il éclaire les yeux ». Le métropolitain n’a point le droit d’exiger pour lui-même la bête de somme ou quelque autre chose de ce que l’évêque venant au synode portera avec lui ; s’il est convaincu de l’avoir fait, il le rendra au quadruple.

Catégories : Exposé de la Foi

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