La prière de l’ambon qualifie les fidèles de plénitude de l’Eglise du Christ. L’Église est le navire du Christ qui voyage en ce monde, et tous ceux qui lui appartiennent constituent l’équipage du navire. « Le monde est tel une mer, sur laquelle l’Église est ballottée sans cesse comme sur les flots, cependant elle échappe au naufrage car elle a, pour l’empêcher de périr, un capitaine expérimenté, qui est le Christ. Elle porte toujours avec elle un étendard, qui la préserve de la mort: c’est la Croix du Seigneur… Les barres de son gouvernail sont les deux Testaments ; les cordes qui sont autour sont les figures de l’amour du Christ, dont II étreint Son Église… Le vent qui pousse le navire, c’est le souffle puissant de l’Esprit saint par lequel II marque de Son sceau tous ceux qui croient en Dieu… Elle a encore pour marins les saints anges. »

Alors qu’il traverse la mer houleuse de la vie, le navire de l’Église se dirige vers le port du Royaume de Dieu: « L’Église dans son intégralité ressemble à un grand navire qui transporte par très mauvais temps les gens de différents lieux, lesquels veulent demeurer dans la même ville du bon Royaume… Dans cette représentation, le Roi de la ville est Dieu, et le capitaine est semblable au Christ, tandis que le second est semblable à l’évêque… Les passagers sont semblables à la multitude des fidèles, les profondeurs de la mer au monde, les vents contraires aux épreuves, tandis que les persécutions, les dangers et toutes sortes de tribulations peuvent être comparés aux vagues. »

Le Christ nous a libérés du péché et de la mort, Il nous a régénérés par le baptême et a fait de nous la plénitude de Son Eglise. Il est « le véritable Ecclésiaste, qui rassemble en un plérôme les [brebis] dispersées, et appelle à une seule assemblée ceux qui se sont égarés de diverses façons par des duperies variées » du monde. Il nous fait membres de Son peuple béni, afin que nous devenions « tous une Église, un peuple, une fiancée, sous le seul Ecclésiaste, Chef et Fiancé, comme nous sommes unis et acquérons la communion d’un Corps ».

 

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