Toute la première partie de la divine liturgie est résumée dans ces paroles de saint Jean le Théologien : Et le Verbe a été fait chair; et II a habité parmi nous, et nous avons contemplé Sa gloire, gloire qu’il tient de Son Père comme Fils Unique, plein de grâce et de vérité (Jn 1, 14).
Les lectures de la Sainte Ecriture « nous font connaître la manifestation du Seigneur, telle quelle se fit peu à peu, après Sa première apparition [aux hommes]. En effet, la première ostension de l’Évangile [lors de la Petite Entrée], livre fermé, représente la première apparition du Sauveur [dans le Jourdain], alors que, tandis que Lui-même gardait le silence, le Père Le .montrait… Mais ici [dans les lectures sacrées], ce qui nous est signifié, c’est Sa manifestation la plus parfaite, au cours de laquelle II se mêlait à la foule, en public, et se faisait connaître Lui-même, non seulement par Ses propres paroles, mais encore par celles qu’il enseignait à Ses apôtres à dire, en les envoyant aux brebis perdues de la maison d’Israël (Mt 10,6). Voilà pourquoi on lit aussi bien les écrits apostoliques que l’Évangile lui-même ».
Au moyen des lectures, nous faisons l’expérience du mystère de l’Incarnation de la Parole. Par la sainte anaphore sont célébrées l’offrande et la communion du Verbe. Les lectures sont la parole de Dieu : la théologie. Quant à l’anaphore, elle est l’œuvre divine de l’amour : la théurgie, l’opération de Dieu. Et « c’est dans l’opération de Dieu que culmine et s’achève la Parole de Dieu ». Par la parole et l’action divines, dans toute la divine liturgie, nous entendons, voyons le Christ, et communions avec Lui.