Le ministère diaconal trouve son origine à l’époque apostolique (Ac 6, 3-6), et sa tâche revêt un caractère d’assistance lors de la célébration des saints Mystères. Saint Ignace le Théophore appelle les diacres « servants de l’Eglise » et « ministres [diakonoi] des Mystères de Jésus-Christ ». Aussi, il recommande aux fidèles : « Que tous révèrent les diacres comme Jésus- Christ. » Les ornements du diacre sont le sticharion, les manchettes et l’orarion. Ce dernier est spécifique au diacre et est mentionné pour la première fois au Concile de Laodicée (IVe s.). Le mot orarion « a pour étymologie le mot latin os [génitif oris], qui signifie “bouche”… Ainsi, l’orarion est un tissu destiné à essuyer la bouche, car lorsque le diacre présentait le saint calice aux fidèles (…) ceux qui s’en approchaient essuyaient immédiatement leurs lèvres avec l’orarion ».
L’orarion « signifie également le caractère spirituel des anges ». Car le diaconat constitue une imitation du ministère liturgique des anges. C’est pourquoi, lorsqu’il prend l’orarion et le place sur son épaule, le diacre récite l’hymne angélique trois fois saint : Saint, saint, saint est le Seigneur Sabaoth. En vérité, « les diacres avec leur orarion de lin, semblable à de fines ailes, symbolisent les Puissances angéliques qui courent d’un endroit à l’autre », comme des esprits chargés d’un ministère envoyés en service (He 1, 14).
Le prêtre accomplit l’œuvre du grand-prêtre du Seigneur, et le diacre nous rappelle que le ministère sacerdotal doit être orné de l’humilité du Maître. Dans ce sens, l’orarion « nous rappelle l’humilité du Seigneur qui lava et essuya les pieds des disciples » (Jn 13, 4-5).