Le prêtre, (à voix basse) : Souviens-Toi, Seigneur, de la ville où nous habitons (ou : de ce saint monastère), de toute ville et contrée, et des fidèles qui y demeurent. Souviens-Toi, Seigneur, des navigateurs, des voyageurs, des malades, de ceux qui souffrent, des prisonniers, et de leur salut. Souviens-Toi, Seigneur, de ceux qui offrent des dons et font le bien dans Tes saintes Eglises, et qui se souviennent des pauvres. Et sur nous tous, envoie Tes miséricordes. (à voix forte) : Et donne-nous de glorifier et de chanter d’une seule voix et d’un seul cœur Ton Nom très glorieux et magnifique, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le chœur : Amen.

Afin de glorifier le Nom très glorieux et magnifique du Dieu Trinitaire, la communauté liturgique doit avoir une seule voix et un seul cœur. Il se produit souvent que les gens qui vivent en dehors de l’Église et de la divine liturgie s’accordent sur quelque chose et le recherchent d’une seule voix. Leur voix est unanime, mais non le battement de leurs cœurs. Leurs buts les plus profonds ne sont pas en phase avec les paroles de leurs lèvres.

Or, dans l’Église, il existe une autre discipline. Dans la glorification eucharistique, les bouches et les cœurs des fidèles sont en accord. Par la grâce du Saint-Esprit, nous, fidèles, devenons une seule bouche, un seul cœur, une seule âme, un même sentiment (Ph 2, 2). L’unité dans l’amour est un don parfait qui vient d’en-haut (Jn 1, 17).

Les premiers chrétiens vivaient cette unité au plus haut degré: c’était une multitude de personnes avec un seul cœur. Saint Basile le Grand nous enjoint à agir comme cela: « Imitons l’union admirable de ces premiers chrétiens, chez qui tout était commun, qui n’avaient qu’une même vie, une même âme, une table commune, qui étaient unis par les liens d’une fraternité indivisible, d’une charité sincère, laquelle ne faisait qu’un corps de plusieurs, et unissait les différentes âmes en une unité harmonieuse ! » Dans cette atmosphère d’amour unifiant, la multitude des fidèles est « comme les cordes d’une lyre. Elles sont nombreuses mais, ensemble, elles produisent une joyeuse mélodie ». Nous devenons une bouche qui chante l’Amour, un cœur qui bat pour l’Amour.