Le chœur : Kyrie eleison.
Le diacre : Secours-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde- nous, ô Dieu, par Ta grâce.
Demandons au Seigneur que toute cette journée soit parfaite, sainte, paisible et sans péché.
Le chœur (après chaque demande) : Accorde, Seigneur. Demandons au Seigneur un ange de paix, guide fidèle, gardien de nos âmes et de nos corps.
Demandons au Seigneur le pardon et la rémission de nos péchés et de nos fautes.
Demandons au Seigneur ce qui est bon et utile à nos âmes, ainsi que la paix pour le monde.
Demandons au Seigneur d’achever le reste de notre vie dans la paix et la pénitence.
Demandons au Seigneur une fin de vie chrétienne, sans douleur, sans honte, paisible et une défense valable devant le redoutable tribunal du Christ.
Ayant demandé l’unité de la foi et la communion du Saint- Esprit, confions-nous nous-mêmes, confions-nous les uns les autres, confions toute notre vie au Christ notre Dieu.
Le chœur : A Toi, Seigneur.
L’unité de la foi est une condition préalable pour être acceptés dans l’unité de la divine Eucharistie. C’est pour cette raison que, avant de nous avancer vers le calice de vie, nous demandons au Seigneur de nous garder dans l’unité de la foi. L’Église est le Corps unique du Christ. Aussi, elle doit avoir une seule âme, un seul cœur, une seule voix. « Car cela est l’unité de la foi : lorsque nous sommes tous ensemble un, lorsque nous comprenons tous de la même façon le lien » de la foi et de l’amour-,
La foi une nous donne la possibilité de nous nourrir avec le Pain de vie unique. Saint Ignace le Théophore écrit : « Réunissez-vous dans une seule foi et au nom de Jésus-Christ… rompant un seul Pain, qui est remède d’immortalité. » Après avoir reçu cette foi une, sainte et apostolique, l’Église « la préserve avec soin… Elle croit en elle de la même façon que si elle avait une seule âme et un seul cœur. Elle prêche, enseigne et transmet la tradition conformément à cette foi, comme si elle n’avait qu’une bouche… Tout comme le Soleil, cette création de Dieu est un et même dans le monde entier, de même la prédication de la vérité brille partout et illumine tous les hommes qui veulent parvenir à la connaissance de la vérité ».
Tout est commun dans l’Église : notre foi est commune, notre espérance est commune, notre amour est commun. La sainte Église, comme l’écrit saint Maxime le Confesseur, est la figure et l’image de Dieu et, de la même façon que Celui-ci, comme Créateur, maintient unies toutes Ses créations par Sa puissance et Sa sagesse infinies, l’Eglise lie les fidèles en une seule unité conformément à la grâce et à l’appel un de la foi.
Ce lien des fidèles est engendré par le baptême, sanctifié par la Chrismation, et nourri et accru par la sainte communion. C’est pourquoi seuls ceux qui appartiennent à l’unité de la foi peuvent prendre leur place à la Cène mystique. L’Église refuse aux non-baptisés la nourriture qui produit l’incorruptibilité, car elle sait que « si quelqu’un de non initié se dissimule et communie, il mangera le jugement éternel, pour son châtiment ». Ceux qui ne participent pas à la Vérité ne peuvent participer à la Vie. Ceux qui ne participent pas à l’unité de la foi ne peuvent entrer dans la communion du Saint-Esprit : « Notre foi est en accord avec l’Eucharistie, et l’Eucharistie confirme notre foi. » Le calice commun présuppose la foi commune.
Pour la même raison, ceux qui ont renié ou altéré la foi orthodoxe dans le Christ ne peuvent communier à Lui. La sainte communion n’est accordée ni aux non-baptisés, ni aux hétérodoxes : « Il n’est pas permis à ceux de l’extérieur de s’approcher de la divine Eucharistie. Et que soit considéré extérieur celui qui est encore infidèle et non baptisé, de même aussi que celui qui s’est détourné vers une opinion hétérodoxe et incompatible avec la foi des saints. » L’Église interdit la participation des hérétiques à la Cène du Seigneur: « Nous ne serons pas participants au saint et vivifiant Sacrifice avec ceux qui se sont habitués à concevoir certains dogmes autrement que ceux qui sont justes et vrais, mais [nous le serons] avec ceux qui ont le même esprit et qui sont nos frères, ceux avec lesquels existent l’unité d’esprit et l’identité de foi. »
L’Église refuse de recevoir les hérétiques à la sainte communion. Elle refuse également la communion dans l’office liturgique avec ceux qui appartiennent à d’autres confessions, c’est-à-dire la prière commune avec eux. Certains y voient une sorte de rigorisme et ne comprennent pas l’amour maternel de l’Église. Or celle-ci, au contraire, désire et prie pour le retour à elle de chaque homme, dans le repentir. Elle sait qu’une « communion » superficielle nuira aux hétérodoxes eux-mêmes, et fera vaciller certains fidèles orthodoxes dans leur propre foi.
Ceux qui vivent dans l’unité de la foi saisissent l’amour de l’Église pour l’humanité. Ils entendent battre avec compassion son cœur maternel pour tout homme et le voient s’enflammer d’amour pour tous : pour les incroyants et les catéchumènes, pour ceux qui sont loin de la foi et ceux qui en sont proches.