Le diacre : Soyons attentifs.
Le prêtre élève le saint Pain et dit à voix forte : Les saints Dons aux saints.
Le chœur : Seul est Saint, seul est Seigneur, Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père. Amen.
Le chœur commence ensuite le chant de communion du jour.
Les saints Dons qui seront donnés en communion aux saints sont le Saint Corps et le précieux Sang du Christ. Le Christ est le seul Saint par nature. L’Unique et le seul Seigneur. Nous pouvons être appelés saints uniquement parce que nous sommes participants à Sa sainteté: « Les fidèles sont en effet appelés saints en raison du Saint auquel ils participent, dont ils communient au Corps et au Sang. »
L’élévation du Saint Corps du Christ, accomplie à ce moment par le célébrant, « représente Son élévation sur la Croix, Sa mort par la crucifixion et la résurrection même ». Le Christ « est élevé dans les mains du prêtre comme sur la Croix ».
L’acte de l’élévation signifie que « la communion des saints Mystères n’est pas indifféremment permise à tous… Les saints Dons ne sont permis qu’aux saints. Le prêtre donne ici le nom de saints non pas seulement aux âmes de vertu parfaite, mais aussi à tous ceux qui s’efforcent de tendre à cette perfection… Ceux-là, rien ne les empêche, en participant aux saints Mystères, d’être sanctifiés ».
Les saints ne luttent pas seulement pour se libérer du péché, mais pour acquérir le Saint-Esprit. Saint Jean Chrysostome, commentant la phrase Les saints Dons aux saints, dit :
« Le prêtre, d’une voix forte et avec un cri redoutable, élevant haut la main tel un messager se tenant en hauteur, visible à tous, et criant fort dans ce silence absolu, appelle certains à communier et en empêche d’autres. Or il ne le fait pas avec la main, mais avec sa langue… Lorsque le prêtre dit Les saints Dons aux saints, il veut dire : “Qui n’est pas saint, qu’il n’approche point.” Il ne dit pas simplement que l’on doit simplement être pur de péchés, mais saint. Car le saint ne se distingue pas par le seul fait d’être délivré des péchés, mais par la présence du Saint-Esprit et la richesse des œuvres bonnes. Je ne veux pas, dit-il, que vous soyez simplement délivrés du marécage, mais que vous soyez blancs et beaux… Qui est tel, qu’il s’approche et touche le calice royal. »