Se tenant devant les Portes royales et face au sanctuaire, le diacre entonne l’ecténie : Accomplissons notre prière au Seigneur.

Le chœur : Kyrie eleison. Et de même après chaque demande.

Le diacre : Pour les précieux dons ici offerts, prions le Seigneur. Pour cette sainte maison et pour ceux qui y pénètrent avec foi, piété et crainte de Dieu, prions le Seigneur.

Pour que nous soyons délivrés de toute tribulation, colère, péril et nécessité, prions le Seigneur.

Secours-nous, sauve-nous, aie pitié de nous, garde-nous ô Dieu, par Ta grâce.

Demandons au Seigneur que toute cette journée soit parfaite, sainte, paisible et sans péché.

Le chœur : Accorde-le, Seigneur. Et de même après chacune des demandes qui suivent.

La vie quotidienne, avec ses dangers, ses inquiétudes, ses différentes afflictions et épreuves, ne reste pas à l’extérieur de la divine liturgie. Dans l’espace spirituel, l’homme ne perd pas sa dimension matérielle: l’âme et le corps sont emplis de la paix de Dieu.

Par les supplications que le célébrant commence maintenant à formuler, nous demandons au Seigneur que le jour présent soit paisible, que l’Ange gardien soit un Ange de paix, que le monde entier jouisse de la paix et que la fin de notre vie soit paisible. Dans la divine liturgie, la paix de Dieu devient l’hymne que chantent les fidèles: « Paix bien-aimée! Douce réalité et doux nom… Paix bien-aimée! Objet de mes soins et de ma fierté ! »

La vie spirituelle est un cheminement continuel vers la perfection. Ce cheminement est réellement continuel parce que la vertu n’a pas de fin: « La vertu n’a qu’une limite, l’illimité. » Et le but ultime de la pratique des vertus, l’absence de passions, est la perfection qui n’a pas de fin. C’est « la parfaite perfection des parfaits toujours à parfaire ».

Cette définition de la perfection est expliquée par saint Éphrem :

« Les impassibles, insatiablement tendus de tout leur être vers la cime du désirable, font de la perfection un état qui n’a pas de fin… L’impassibilité est parfaite, si l’on prend pour mesure la puissance humaine. Mais elle est inachevée, dès lors quelle se dépasse elle-même par ce qu’elle ajoute chaque jour, et quelle s’élève continuellement dans ses montées vers Dieu. »

Saint Macaire d’Égypte se réfère à la perfection spirituelle et aux fruits quelle offre à l’homme :

« Dès que l’âme est parvenue à la perfection spirituelle, c’est-à-dire dès quelle a été parfaitement purifiée de toutes les passions, unie par une communion ineffable et mêlée à l’Esprit Paraclet… elle devient toute lumière, tout œil, tout esprit, toute joie, toute suavité, toute allégresse, toute charité, toute compassion, toute bonté et toute douceur (cf. Ga 5, 22). »

Lors de la synaxe eucharistique, nous demandons la perfection, car celle-ci « provient des dons théarchiques et perfectionnants » du Mystère eucharistique.