Le diacre : Demandons an Seigneur le pardon et la rémission de nos péchés et de nos fautes.Demandons au Seigneur ce qui est bon et utile à nos âmes, ainsi que la paix pour le monde.

Les biens et les choses utiles à notre âme que nous demandons au Seigneur ne sont pas ceux que les hommes de ce monde appellent « bonnes et utiles ». Car « les fidèles ont de l’utile une autre opinion que le vulgaire ». Le chrétien sait que l’âme existe et qu’il y a une autre vie et voit tout sous le prisme de l’éternité.

Néanmoins, puisque nous, chrétiens, ne connaissons pas, bien des fois, ce qui est utile à nos âmes, nous demandons au Christ de nous donner ce qu’il juge utile. Saint Jean Chrysostome dit: « Toi-même, tu ne sais pas ce qui est dans ton intérêt, contrairement à Dieu qui le sait très bien. Bien des fois, tu demandes des choses nuisibles et dangereuses; aussi, Dieu, qui s’intéresse à ton salut, ne prête pas attention à la demande, mais se préoccupe dans chaque cas de ton intérêt . » Ainsi, le fidèle ne s’afflige pas s’il ne reçoit pas ce qu’il a demandé, car il croit que le Seigneur est Celui « qui, dans la profondeur de Sa sagesse, dispose toute chose avec amour pour l’homme et distribue à tous ce qui leur est utile ». Aussi, qu’il reçoive une réponse à sa demande ou non, il rend grâce et glorifie Son amour.
Si nous ne recevons pas de Dieu ce que nous demandons, la raison en est que nous demandons une pierre et non pas le Pain de vie (cf. Mt, 7, 9) : « Que toutes tes demandes soient spirituelles et tu recevras immanquablement », souligne saint Jean Chrysostome. Le Seigneur Lui-même nous exhorte à ne pas demander des choses insignifiantes car, comme II nous l’a assuré, une seule chose est utile (Lc 10, 42). Et nous demandons à Dieu, dans la divine liturgie, le Pain céleste, le Christ. Il est le seul qui nous soit profitable (le mot grec sympherei signifie littéralement « porter ensemble ») : Il nous porte tous près du Père céleste.