Le diacre : Encore et sans cesse, en paix, prions le Seigneur. Secours-nous, sauve-nous et aie pitié…

Le prêtre récite la seconde prière pour les fidèles : De nouveau et sans cesse, nous nous prosternons devant Toi et nous Te supplions, Dieu bon qui aime les hommes, de considérer favorablement notre prière, de purifier nos âmes et nos corps de toute souillure de la chair et de l’esprit, de nous accorder de nous tenir devant Ton saint Autel sans être accusés ni condamnés. Accorde à ceux qui prient avec nous un accroissement de vie, de foi et d’intelligence spirituelle; donne-leur de T’adorer toujours avec crainte et amour, de communier à Tes saints Mystères sans blâme ni offense et d’être jugés dignes, un jour, de Ton céleste Royaume.

À voix forte : Afin que, toujours gardés par Ta puissance, nous Te rendions gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le chœur : Amen.

Chaque fois que nous tombons aux pieds du Seigneur avec componction, nous avons la sensation de tenir ferme, car nous ne nous appuyons pas sur nos jambes malades (la confiance en soi, l’orgueil), mais sur Sa grâce, à laquelle mène l’humilité.

Lorsqu’à nouveau et de nombreuses fois nous nous prosternons devant le Seigneur, nous nous tenons sans condamnation devant l’Autel redoutable. Ainsi, nous tombons aux pieds du Christ afin qu’il purifie nos âmes et que nous puissions nous présenter sans être accusés ni condamnés. Nous nous prosternons humblement devant le Christ, Lui demandant un accroissement de vie, de foi et d’intelligence spirituelle, pour comprendre que celui qui vit véritablement dans l’humilité vit dans la grâce de Sa présence continuelle.

Alors que s’approche le moment de la Consécration et de la sainte communion, nous ressentons qu’il nous faut être intégralement purs pour recevoir le Christ. Car il n’est pas possible qu’avec le même corps, nous servions le Christ et le diable. Saint Jean Chrysostome demande:

« Tu ne trembles pas, mon ami, à la pensée de regarder avec les mêmes yeux et ce lit au théâtre, où se jouent les drames abominables de l’adultère, et cette Table sacrée où les redoutables Mystères sont célébrés ? D’écouter avec les mêmes oreilles les immondes propos d’une courtisane et les révélations d’un prophète ou d’un apôtre ? De recevoir dans le même cœur de mortels poisons, et le Sacrifice redoutable et saint ? »

Il nous faut lutter pour garder purs le corps et l’âme :

« Que la pensée de ce Sacrifice si grand te porte à embellir les membres de ton corps. Réfléchis à ce que saisit ta main, et ne la laisse frapper aucun de tes frères… Ce n’est pas seulement ta main qui saisit, c’est encore ta bouche qui reçoit les dons du Ciel, et garde ta langue de toutes paroles injurieuses, impudiques, blasphématoires, parjures… Alors souviens-toi que ton cœur reçoit ce redoutable Mystère, n’intrigue jamais contre ton prochain ; et que ton âme reste exempte de toute méchanceté. Tu pourras ainsi préserver et ton oreille et tes yeux… Tu es convié à des noces, mon ami, n’y entre pas avec une robe souillée; mais prends un vêtement digne de la solennité (Mt 22, 2-14). »

L’habit de noces, c’est-à-dire l’éclat de l’âme, est un don de l’Époux qui nous appelle à Son Festin. Cette splendeur, nous la demandons au Christ en disant : Fais briller le vêtement de mon âme. Après l’avoir reçu, nous Lui demandons de le garder propre de toute souillure de la chair et de l’esprit.