Le diacre : Prions le Seigneur. Affermis, Maître. Le prêtre prend l’astérisque*, le présente au-dessus de l’encensoir tenu par le diacre et le place sur l’Agneau, disant : Voici que l’astre vint s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’Enfant avec Marie Sa Mère.

Le diacre : Prions le Seigneur. Revêts de beauté, Maître.

Le prêtre encense le premier petit voile et en couvre l’Agneau et le discos en disant : Le Seigneur règne, Il s’est revêtu de beauté, le Seigneur s’est revêtu de puissance, Il a mis une ceinture à Ses reins. Car II a affermi l’univers, et il ne sera pas ébranlé.

Avant l’incarnation du Christ, « la nature humaine était asservie au diable, au péché et à la mort… Le diable trompait, le péché immolait et la mort enterrait ». Le Christ s’est incarné pour nous libérer de la tyrannie du diable et du péché et pour nous accorder la liberté du Saint-Esprit : « Le genre humain s’est soumis à la tyrannie de Satan, après s’être éloigné, par la chute, du Royaume de Dieu : c’est pourquoi le Fils Unique de Dieu est venu sur terre, afin de soumettre à nouveau notre race sous Son sceptre et c’est ce qui s’est produit. » C’est ainsi que s’est accomplie la prophétie du psalmiste : Le Seigneur règne, Il s’est revêtu de beauté. Car « la beauté de Dieu est le nom donné au salut du genre humain ».

Le psalmiste ajoute : Le Seigneur s’est revêtu de puissance, Il a mis une ceinture à Ses reins. Quelle est la puissance dont s’est revêtu et s’est ceint le Christ Roi lorsqu’il s’est incarné? Il s’agit de Son très Saint Corps. Celui- ci est devenu le vêtement qu’il portait. Le psalmiste « appelle le Corps du Christ Lui-même Son vêtement ». Lorsqu’il se vêt et se ceint, cela symbolise « la destruction des puissances hostiles [du diable], que le Christ a accomplie, ayant pris la forme, d’une certaine façon, d’un guerrier ». La très sainte chair du Christ est devenue pour Lui un vêtement, un manteau et une ceinture. « Par ce vêtement et cette ceinture, Il vainquit le diable puissant. Il arracha à ses mains les captifs et les libéra, enchaînant le diable lui-même. Et pour nous qui avons été sauvés, la chair du Sauveur est devenue la puissance de Dieu » (1 Co 1, 18).

Le Christ a vaincu et a affermi l’univers, c’est-à-dire l’Église, sur la pierre véritable et inébranlable qu’il est Lui-même. L’Eglise bondit de joie pour la victoire du Christ, et fête solennellement Son Royaume. Cette fête solennelle et universelle est la divine liturgie.