Le prêtre prend la prosphore et la lance* et les élève toutes deux jusqu’à son front. Avec grande crainte et componction, il lève ses yeux vers le ciel et dit : Tu nous as rachetés de la malédiction de la loi par Ton précieux Sang; cloué sur la Croix et percé par la lance, Tu as fait jaillir pour les hommes l’immortalité. O notre Sauveur, gloire à Toi.

Dans le tropaire précédent, le prêtre se référait à la Nativité du Christ. Il se réfère maintenant à Sa Crucifixion. Le Christ est né pour être crucifié: C’est pour cela que je suis venu à cette heure (Jn 12, 27), l’heure de la Passion et de la Croix. Par Son sacrifice sur la Croix, le Christ a racheté l’homme de la malédiction de la loi et lui a accordé la liberté du Saint-Esprit : « Quand le Christ fut mort… alors nous avons reçu la liberté et l’adoption filiale*. » «Car le Père a accepté la réconciliation; le Fils a réconcilié; et l’Esprit saint est le don fait à ceux qui viennent d’être promus amis. Le premier a affranchi; le second fut la rançon payée pour nous affranchir; et l’Esprit est la liberté »

Lorsque le célébrant élève la prosphore, cela rappelle la montée du Christ sur la Croix et révèle l’amour qu’il nous a offert. Le pain de la prothèse a pour signification « la richesse vertigineuse de la bonté de Dieu, car le Fils de Dieu est devenu homme et s’est donné Lui-même en sacrifice et offrande… pour la vie et le salut du monde » (Jn 6, 51).