Le prêtre dit ensuite avec un cœur contrit la Prière de l’Offrande : O Dieu, notre Dieu, Toi qui nous as envoyé le Pain céleste, nourriture du monde entier, notre Seigneur et Dieu, Jésus-Christ, Sauveur, Rédempteur et Bienfaiteur pour nous bénir et nous sanctifier, Toi-même, bénis cette offrande et reçois-la sur Ton saint Autel supracéleste. Souviens-Toi, dans Ta bonté et Ton amour pour les hommes, de ceux qui l’ont offerte, et de ceux pour qui ils l’ont offerte, et préserve-nous de toute condamnation quand nous célébrons Tes divins mystères. Car Ton Nom très honoré et magnifique est sanctifié et glorifié, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Et le prêtre donne le congé.
Le Christ est le Pain céleste, le Pain de la vie éternelle (Jn 6, 41, 54). Le fait que la communion au Pain de vie ait pour fruit la vie éternelle « démontre clairement que le Pain vient du Ciel, c’est-à-dire de Dieu le Père ». Le Christ nous le confirme: C’est mon Père qui vous donne le véritable pain du Ciel (Jn 6, 32). Le symbole de l’assentiment du Père à l’offrande du Fils est le voile par lequel le célébrant couvre les Dons offerts et qui est appelé l’aër. Cet assentiment est également révélé par les paroles du Christ à Pilate : Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en-haut (Jn 19, 11). L’expression donné d’en-haut signifie l’assentiment du Père à la passion du Fils et veut dire en même temps que le Fils accepte volontairement Son sacrifice sur la Croix*.
Par l’office de la prothèse, l’Église nous prépare au mystère de la théurgie trinitaire: le Christ est offert, le Père donne Son assentiment et le Très-saint Esprit – qui est symbolisé par l’encens – prépare l’entrée du Grand Roi. Tout se produit et vient « du Père, par le Fils, dans le Saint-Esprit ».