Le prêtre et le diacre font trois métanies devant la prothèse en disant chacun : Ô Dieu, soit propice au pécheur que je suis, et aie pitié de moi (trois fois). Le prêtre : Prépare-toi, Bethléem, l’Eden s’ouvre à tous. Apprête- toi, Ephrata, car, dans la grotte, l’Arbre de Vie a fleuri de la Vierge. Son sein est devenu un paradis spirituel, où est planté l ‘arbre divin, par qui nous vivrons si nous en mangeons, au lieu d’en mourir comme Adam. Le Christ naît pour relever l’image de Dieu autrefois déchue.

 

Le prêtre et le diacre, devant la sainte prothèse, sont prêts à commencer la célébration du sacrifice non sanglant. C’est là que les fidèles apportent les fruits de leur labeur – le pain et le vin – qui sont placés devant Dieu. De ces offrandes – les prosphores* – le célébrant choisit le pain qui sera utilisé pour la liturgie.

La prothèse, c’est-à-dire l’autel latéral destiné à la préparation des Dons, symbolise Bethléem et la grotte où naquit le Christ. C’est pourquoi l’icône de la Nativité est représentée habituellement dans la cavité qui se trouve au-dessus de cet autel. Et de même que Bethléem est situé près de Jérusalem et du Saint-Sépulcre du Seigneur, la prothèse se trouve près du saint Autel. Sa position dans le coin du sanctuaire signifie également « la pauvreté de la première venue du Christ, la modestie du lieu et la discrétion de la grotte » où II naquit.

Bethléem fut le lieu où Dieu apparut dans la chair (I Tm 3, 16). C’est pourquoi l’apparition liturgique du Christ commence à la prothèse.