Par cette demande, nous demandons d’abord au Seigneur d’être délivrés de toutes ces circonstances qui nous conduisent par la nécessité à une situation quelconque, voire même, par la contrainte, sur la voie de Dieu. Car Dieu souhaite « que rien qui mène à la sanctification n’advienne par la force, mais par la libre inclination de l’âme ». Sans la liberté, il n’existe pas de vie spirituelle : « Toute chose qui se produit par la coercition n’est pas vertu. »

Nous demandons aussi d’êtres délivrés des différentes nécessités ou besoins matériels. L’homme moderne les ressent particulièrement car, tandis qu’il vit dans une société qui satisfait, comme nulle autre auparavant, ses exigences matérielles, il vit le drame des « besoins » interminables. Il en satisfait un, et deux nouveaux se présentent à lui.

Les différents « besoins » restreignent la liberté de l’homme. Saint Jean Chrysostome dit: « Plus vous vous créez de besoins, plus vous diminuez votre liberté. Délivrons-nous donc de cette cruelle servitude, et mettons- nous enfin en liberté. Pourquoi nous inventons-nous des chaînes innombrables et diverses ? » Et il continue : « Il est vraiment souhaitable et enviable d’avoir rompu tous ces liens, afin de pouvoir conquérir la cité d’en-haut. »

Par cette demande, nous demandons au Seigneur que tous ces liens des nécessités qui nous asservissent soient coupés. Avec le psalmiste, nous supplions le Christ: délivre-moi de mes nécessités (Ps 24, 17).