La divine liturgie est la présence du Christ ressuscité. Nous nous rassemblons à l’église, nous entourons le Tombeau vivifiant, c’est-à-dire l’Autel, et nous désirons ardemment voir le Christ, L’entendre, nous en approcher et devenir, à l’instar des Disciples, participants à Sa table (Jn 21, 13).
Nous ne sommes pas, malheureusement, les myrophores qui courent au tombeau du Maître avec des cœurs embrasés de l’amour et du désir divins. Ce n’est pas l’intrépidité de l’amour qui nous conduit à la maison de Dieu, mais la crainte des dangers qui nous menacent. Nombre de fois, nous constituons un rassemblement de disciples effrayés et anxieux, dont les espoirs pour le Royaume des Cieux sont vacillants. Un rassemblement de fidèles dont les portes des cœurs sont fermées à l’amour suprarationnel qui animait les âmes des myrophores. Celles-ci, à chaque époque, ferment leurs yeux aux dangers, tandis que les gens de peu de foi ferment leurs cœurs à l’Espoir.
Dans cette assemblée apparaît le Christ. Comme un fiancé, Il sort du Tombeau et vient parmi nous. Il entre dans nos cœurs, les portes étant fermées (Jn 20, 19). Sa présence disperse nos craintes. Son amour nous donne Sa paix : Que votre cœur ne se trouble point… Je vous donne ma paix (Jn 14, 1,27).