Faisant mémoire de notre Toute-Sainte, Immaculée, Bénie pardessus tout, glorieuse Souveraine, la Mère de Dieu et toujours vierge Marie, et de tous les saints, confions-nous nous-mêmes, confions-nous les uns les autres, confions toute notre vie au Christ notre Dieu.
Le chœur: [Très Sainte Mère de Dieu sauve-nous.] A Toi, Seigneur.
Les saints savent de par leur propre expérience que « l’âme qui, avec foi, s’est confiée à Dieu une fois pour toutes et a reçu, à travers de nombreuses expériences, le goût de Son secours, ne se soucie plus d’elle-même, mais elle reste sans parole, dans l’émerveillement ». Cependant, se confier entièrement à Dieu n’est pas chose facile. Nous y parvenons « lorsque notre cœur ne nous accuse pas… lorsque pour prendre soin des intérêts du Christ, nous méprisons les nôtres ». Pour cette raison, nous demandons l’aide de la Très Sainte Mère de Dieu et de tous les Saints. Car c’est cela que signifie ici le mot « faisant mémoire » : « invoquer, demander ».
Il y a cependant une autre raison pour supplier la Très Sainte Mère de Dieu : le fait de confier nos vies au Seigneur est quelque chose d’analogue à sa propre consécration à Dieu. De la même façon que la Très-Pure à l’âge de trois ans a été consacrée au Seigneur pour devenir Son trône vivant, chaque fidèle s’offre au Seigneur pour devenir Sa propre demeure. Le jour de son Entrée au Temple, la Mère de Dieu y est allée « pour être consacrée à l’habitation du roi de toutes choses ». Dans la divine liturgie, le célébrant nous exhorte à nous consacrer au Christ, pour qu’il demeure en nous. Il nous appelle à être, comme la Mère de Dieu, « l’habitation admirable et belle de Jésus ».