Après la petite ecténie, le prêtre dit à voix basse la prière: Seigneur notre Dieu, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage; garde la plénitude de Ton Eglise; sanctifie ceux qui aiment la beauté de Ta maison; Toi-même, glorifie-les en retour par Ta divine puissance, et ne nous abandonne pas, nous qui espérons en Toi.Puis à voix forte : Car à Toi appartient la force, à Toi conviennent la royauté, la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le chœur répond: Amen.

Et on chante le deuxième antiphone, avec le refrain : Par les prières de Tes saints, sauve-nous, Seigneur.

Par le baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu. Nous n’avons pas été simplement libérés du péché, mais nous avons gagné des biens infinis. Nous étions auparavant captifs du diable, tandis que maintenant, « nous sommes des hommes libres et citoyens de l’Eglise. Ceux qui naguère étaient dans la honte du péché sont maintenant dans l’assurance et la justice. Ils sont non seulement libres, mais saints ; non seulement justes, mais fils ; non seulement fils, mais héritiers ; non seulement héritiers, mais frères du Christ ».

Lorsque l’Eucharistie est célébrée, nous nous rassemblons à l’église « où se trouvent tant de frères, où est le Saint-Esprit, et où Jésus et Son Père sont parmi nous ». Lors de la divine liturgie, nous nous tenons devant le saint Autel avec joie, en rendant grâce au Père qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière (Col 1, 11-12).

Cependant, par la divine liturgie, nous ne devenons pas seulement héritiers du Christ. Le Christ Lui-même devient l’héritage de tous les fidèles: « Celui qui est assis dans les hauteurs, à la droite du Père, en ce moment même est tenu dans les mains de tous. » « C’est là ce que le Dieu ami des hommes fait Lui aussi à l’égard de l’âme qui vient à Lui et Le désire avec ardeur… Lui-même devient l’héritage de l’âme, et l’âme l’héritage du Seigneur. »