O Fils Unique et Verbe de Dieu, Toi qui es immortel, Tu as daigné, pour notre salut, t’incarner de la Sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie, sans changer Tu t’es fait homme, et Tu fus crucifié, Christ Dieu;par la mort Tu as terrassé la mort, Toi, l’Un de la Sainte Trinité, qui es glorifié avec le Père et le Saint-l’Esprit, sauve-nous.
Le Fils Unique et Verbe de Dieu est Celui qui est accessible, « le Sans-orgueil ». « Celui qui surpasse toute intelligence, qui défie toute pensée… consentit à se faire homme, à se revêtir de cette chair formée de terre et de boue, à descendre dans le sein d’une vierge, à y demeurer pendant neuf mois, à se nourrir de lait, en un mot, à passer par tout ce qui est propre aux humains. »
Saint Jean Chrysostome ressentait particulièrement la grandeur de la condescendance divine :
« Il [le Christ] a consenti à quitter le sein de son Père pour prendre une forme d’esclave, à subir toutes les entraves d’un corps… à grandir peu à peu, à être circoncis, à offrir le sacrifice, à souffrir la faim, la soif, la fatigue et enfin la mort… Voilà tout ce qu’il a accepté pour notre salut, ce Créateur de toutes choses… Ce Dieu immuable qui a tout appelé du néant à l’existence, dont les regards font trembler la terre {f. Ps 103, 32), dont la gloire éclatante ne peut être contemplée par les chérubins… a consenti pour nous et pour notre salut, à devenir homme! » Notre Seigneur Jésus-Christ, pour notre salut, a daigné s’incarner de la Très Pure Mère de Dieu et combattre le diable homicide. En tant qu’homme, il mena le combat que nous aurions dû nous-mêmes mener, mais nous en étions incapables. Et comme Dieu, il remporta la grande victoire : « Dieu s’approprie le combat livré pour les hommes, parce qu’il est également homme; de même, l’homme [Jésus-Christ] triomphe du péché, étant pur de tout péché, parce qu’il est également Dieu. De cette façon, notre nature est affranchie de la honte et ceint la couronne de la victoire, car le péché a été abattu. »
Le Christ a triomphé du diable, du péché et de la mort. Pour cette raison, l’assemblée des fidèles chante avec gratitude l’hymne joyeux de la victoire.