⇐ Table des matières
- «Venez, croyants, fêtons cette fête spirituelle…»
- «Pour le juste, mieux vaut le peu qu’il possède, que toutes les richesses des pécheurs»
- Si nous, les moines, nous n’observons pas les jours de fête que feront les laïcs?
- Les hommes travaillent les dimanches et fêtes, et des malheurs leur surviennent
«Venez, croyants, fêtons cette fête spirituelle…»1
Par Son grand amour et la joie dont Il comble les âmes des croyants à l’occasion des fêtes de l’Église, le Christ nous élève dans les hauteurs spirituelles et Il nous fait vraiment ressusciter. Il nous suffit de participer à ces fêtes avec une grande soif spirituelle pour les célébrer spirituellement. Nous faisons alors un festin spirituel et nous nous enivrons du vin paradisiaque que les saints nous offrent à boire.
– Géronda, comment vivre les fêtes de façon spirituelle?
– Afin de vivre vraiment les fêtes, nous devons avoir l’esprit présent à ces saints jours, et non occupé au travail qui nous incombe en préparation des fêtes. Nous devons méditer sur les événements liés à chaque fête (Nativité du Christ, Théophanie, Pâques ou autre) et réciter la Prière de Jésus en rendant grâces à Dieu. Nous fêterons ainsi chaque fête avec grande dévotion. Pour la plupart des laïcs, Noël est l’occasion de manger la dinde, Pâques le temps de l’agneau pascal, et les jours gras l’occasion jeter des confettis avec le carnaval… Les vrais moines, en revanche, vivent quotidiennement les événements divins et ils exultent en permanence. Ils vivent chaque semaine comme la Semaine Sainte.
1. Tropaire de la sixième ode du canon de la fête de l’Entrée au Temple de la Vierge.
Chaque mercredi, chaque jeudi, chaque vendredi, ils vivent le Mercredi Saint, le Jeudi Saint, le Vendredi Saint, c’est- à-dire la Passion, et chaque Dimanche, ils vivent Pâques, la Résurrection du Christ. Faut-il donc attendre la Semaine Sainte pour se souvenir de la Passion du Christ? Devrions- nous, comme les séculiers, attendre Pâques et l’agneau pascal pour comprendre ce que signifient les mots Le Christ est ressuscite? Qu’a dit le Seigneur? «Soyez prêts, car le Fils de l’Homme viendra à l’heure où vous ne l’attendrez pas»2 . Il ne nous a pas dit: «Préparez-vous désormais!». Puisque le Christ nous dit «Soyez prêts», le fidèle, a fortiori le moine, doit être toujours prêt. Il doit méditer et vivre les événements divins en permanence. Celui qui médite les événements liés à chaque fête sera naturellement touché de componction et priera avec profonde dévotion.
En outre, durant les offices, notre esprit doit être totalement absorbé par les événements que nous fêtons et attentif aux tropaires chantés. Lorsque notre esprit est présent aux événements divins dont nous faisons mémoire, nous les vivons et en sommes transformés. Si nous pensons au saint dont c’est la fête ou à un saint que nous vénérons particulièrement, notre esprit s’élève un peu plus haut, il va au Ciel! Et si nous pensons aux saints, les saints, à leur tour, pensent à nous et viennent à notre secours. C’est ainsi que l’on se lie d’amitié avec les saints! Une telle amitié est l’amitié la plus sûre. On peut alors être seul et vivre en communion avec tous, avec les anges et les saints, avec le monde entier. Être seul et sentir cette communion universelle! La présence des saints est vivante. Tous les saints sont enfants de Dieu et ils aident les malheureux enfants de Dieu que nous sommes.
Nos saints ont versé leur sang, leur sueur et leurs larmes pour l’amour du Christ. Nous devons célébrer leur fête avec grande piété, et ils nous aideront. Chaque fois que nous
2. Cf Mt 24, 44.
entendons le Synaxaire: «En ce jour, nous faisons la mémoire de saint…», tenons-nous debout avec attention – comme les soldats se tiennent au garde à vous à la lecture des noms de leurs camarades tombés héroïquement sur le champ de bataille: «Le tel du mois de…. le soldat un tel est tombé héroïquement sur le champ de bataille de tel front».
Les jours de fête, pour vivre l’événement, il ne faut pas travailler. Le Vendredi Saint, si l’on veut ressentir la Passion du Christ, il ne faut rien faire d’autre que prier. Dans le monde, les malheureux laïcs ont maintes tâches et obligations durant la Semaine Sainte. Certains échangent même des souhaits le Vendredi Saint: «Bonne fête de Pâques! Soyez en bonne santé! Que Dieu vous envoie une bru!». Cela ne convient pas! Moi, le Vendredi Saint, je reste reclus dans mon ermitage. Après sa réception du Grand Schème monastique, le moine reste, en principe, une semaine en solitude. Ce temps de silence lui est d’un grand profit spirituel, car la Grâce divine se répand sur son âme et le nouveau tonsuré prend conscience du mystère. De même rester en cellule les jours de fête nous est d’un grand profit: cela nous permet de nous reposer un peu, de nous adonnera la lecture spirituelle et de prier. Il nous viendra une bonne pensée, nous examinerons notre conscience, nous réciterons la Prière de Jésus et nous percevrons quelque chose de l’événement divin que nous fêtons.
«Pour le juste, mieux vaut le peu qu’il possède, que toutes les richesses des pécheurs»
Aujourd’hui hélas, nous n’utilisons pas notre liberté pour faire le bien, pour progresser vers la sainteté, mais pour jouir des vanités du monde. Jadis, les hommes travaillaient toute la semaine, et le dimanche était un jour chômé. Or à l’heure actuelle, ils ont fait du samedi également un jour chômé. Mais en profitent-ils pour vivre plus spirituellement ou pour pécher davantage? S’ils utilisaient leur temps à des
occupations spirituelles, les choses seraient différentes: ils auraient un peu plus de retenue dans leur conduite. Malheureux que nous sommes, nous volons les moments de nos affairements sur le temps réservé au spirituel, nous volons le temps réservé au Christ. Quelle que soit la corvée qu’ils aient à faire, les séculiers s’arrangent pour l’accomplir le dimanche. Ils cherchent quel dimanche est libre pour ceci, quel jour de fête réserver pour cela, et ils récoltent la colère divine. Quel secours attendre ensuite des saints? Le dimanche est-il le jour des corvées? Même si l’on veut vous rendre un quelconque service le dimanche, n’acceptez jamais!
Nous ne laissons pas Dieu nous gouverner. Ce qui s’accomplit sans foi en Dieu, est étranger à Dieu, cela appartient au monde. C’est pourquoi, ce que nous faisons ne reçoit pas la bénédiction divine et, au terme, n’obtient pas de bon résultat. Nous disons ensuite pour nous justifier: «C’est la faute du diable!». Ce n’est pas la faute du diable, c’est nous qui ne laissons pas Dieu nous aider. Si nous travaillons les jours de fête, nous donnons au diable des droits sur nous, et il s’infiltre dans notre vie. «Pour le juste, mieux vaut le peu qu’il possède, que toutes les richesses des pécheurs»3 , dit le psaume. Voilà le genre de vie qui attire la bénédiction divine, tout le reste n’est que bagatelles. Mais pour vivre ainsi, il faut avoir foi en Dieu, générosité et piété, afin de tout Lui confier. Autrement, nous travaillerons vainement les jours de fête et les autres jours nous rêvasserons!
Voyez comment Dieu n’abandonne jamais Ses fidèles. Je n’ai jamais travaillé les dimanches et fêtes, et Dieu ne m’a jamais abandonné; Il a toujours béni mon travail. Je me souviens de cet épisode caractéristique. Les moissonneuses vinrent un jour au village et on annonça à mon père qu’elles commenceraient par nos champs avant de descendre moissonner les champs situés plus bas. Or c’était
3 Ps 36. 16.
un dimanche. Mon père me posa la question: «Qu’allons- nous faire? Les moissonneuses sont arrivées. – Moi, je ne travaille pas le dimanche, répondis-je, nous moissonnerons lundi! – Si nous ratons cette occasion de moissonner avec des machines, nous peinerons bien avec nos chevaux! m’objecta-t-il. – Peu m’importe, je suis prêt à moissonner jusqu’à Noël», répliquai-je, et je partis pour la paroisse sans plus me soucier de l’affaire. Or peu après que les moissonneuses furent mises en route, elles tombèrent en panne sur le chemin, et on prévint mon père: «Excuse-nous, les machines sont en panne. Nous allons à loannina4 les faire réparer, nous reviendrons demain lundi et commencerons par vos champs!». Ainsi on ne moissonna pas le dimanche, mais le lundi! J’ai été témoin de maints événements semblables.
Si nous, les moines, nous n’observons pas les jours de fête que feront les laïcs?
Quel esprit existait jadis dans les monastères! Je me rappelle que les laïcs fêtaient l’Exaltation de la Croix selon le nouveau calendrier et apportaient ensuite du raisin au Mont Athos. Or il s’avérait parfois que le raisin arrive précisément le jour où nous fêtions l’Exaltation selon l’ancien calendrier. Les pères, cependant, n’allaient pas décharger: on renvoyait le raisin, ou bien on laissait le bateau avec sa cargaison là où il était. De même pour l’huile ou le bois, s’ils arrivaient un jour de fête. Et pourtant les monastères étaient pauvres à l’époque. Les moines athonites songeaient: «Que pensera-t-on quand on verra les moines travailler aujourd’hui, jour de fête?». Ils préféraient mille fois que le bateau transportant le raisin et l’huile soit pris par la tempête, que les denrées se perdent plutôt que d’entreprendre de les décharger et de scandaliser les âmes en n’observant pas le
4. Ville d’Épire située non loin de Konitsa. où le Géronda passa sa jeunesse.
jour chômé. Mais aujourd’hui… Je me suis trouvé dans un monastère une veille de fête. Les pères déchargeaient le raisin et, ensuite, ils organisèrent une pankinia5 pour le passer au pressoir. Le soir, une vigile de toute la nuit était prévue, en raison de la fête, mais on la déplaça. Or c’était une fête de grande solennité! «Déplacer une fête est permis si nécessité oblige!», dit le Typicon. Dans un autre monastère, on faisait le dimanche des travaux de réparation après un incendie. Attendez un peu! Votre monastère bridera une fois de plus! Une telle attitude pousse les laïcs à se dire: «Les fêtes n’ont pas grande importance!».
Nous devons veiller à ne pas travailler les jours de fête, surtout nous les moines, car sinon, nous commettons un péché et, en outre, nous scandalisons les laïcs. Nous péchons alors doublement. Les laïcs se cherchent toujours des excuses pour justifier leurs péchés. Eux peuvent travailler nuit et jour, ne pas observer les jours de fête, mais s’ils voient un moine ou une moniale travailler un jour de fête, en cas de grande nécessité, le diable leur chuchote: «Vois, même les pères travaillent aujourd’hui, toi, pour quelle raison ne travailles-tu pas?». Si une moniale ne fait que secouer une couverture le dimanche et que des laïcs la voient, ils diront: «Puisque les moniales travaillent, pourquoi ne travaillerions-nous pas?». Aussi devons-nous veiller soigneusement à n’être pas cause de scandale.
– Géronda, si un ouvrier vient travailler au monastère un jour de fête, par exemple, le jour de l’Entrée au Temple de la Vierge, que faire?
– Un ouvrier travaille au monastère en la fête de l’Entrée au Temple de la Vierge! Cela ne sied pas! Ne lui permettez pas de travailler ce jour-là!
– Géronda, cela est arrivé en une occasion, car la sœur responsable avait oublié de lui dire de ne pas venir.
– Cette sœur a besoin d’une pénitence.
5. Voir note 2. p. 21.
– Géronda, un jour de fête avec vigile où nous avons eu une agrypnie*, si une sœur a envie de dormir, lui est-il permis d’accomplir un petit travail manuel en récitant la Prière de Jésus afin de lutter contre le sommeil?
– Ne peut-elle pas faire des métanies? Qu’elle fasse plutôt des métanies afin de lutter contre le sommeil. Pourquoi s’adonner au travail manuel?
– Le dimanche aussi, un petit travail manuel est-il interdit? Quand on a accompli toutes ses obligations spirituelles, peut-on, par exemple, tresser des chapelets*?
– Pourquoi tresser des chapelets? Pourquoi ne pas laisser ton âme se rassasier du dimanche? Un esprit caractéristique du monde s’introduit malheureusement dans les monastères. J’ai appris que dans certains monastères, les dimanches ou jours de grande fête, dès le début de l’après-midi, les sœurs vaquent à leurs obédiences. On dirait que ces monastères sont comme des familles dont les enfants meurent de faim ou qui ont des dettes et veulent tirer leur maison d’hypothèque. Est- ce si nécessaire? Le frère hôtelier à l’hôtellerie du monastère, le frère cuisinier à la cuisine, c’est une autre affaire. Eux ne peuvent pas abandonner leur obédience les jours de fête.
Il arrive qu’on m’apporte du poisson. Je renvoie toujours la personne en disant: «Reprends-le et va-t-en!». Si l’un apporte des poissons frais, l’autre des poissons pourris, quand cela finira-t-il? Si on vous apporte des poissons un jour de fête et que vous voulez les préparer, quelle joie spirituelle tirerez-vous de la fête? Vous rappelez-vous l’exemple édifiant du Père Mènas du Skite de Sainte-Anne? Un pêcheur lui avait apporté des poissons frais un dimanche matin, veille d’une grande fête. «Géronda. ils sont tout frais», lui dit-il avec enthousiasme. Perplexe, le Père Mènas lui demanda: «Tout frais? Quand donc les as-tu pris, c’est dimanche aujourd’hui! – Ce matin!, répondit le pêcheur. Le Père Mènas lui répliqua alors: «Jette ces poissons, mon enfant, ils sont excommuniés! Pour t’en persuader, donne un poisson au chat et tu verras
qu’il ne le mangera pas!». Le pêcheur s’exécuta, lança un poisson au chat et, effectivement, ce dernier détourna la tête sans même y toucher! Les Vieillards du temps jadis avaient une profonde sensibilité spirituelle!
Aujourd’hui, même les jours de grande fête, on voit dans les monastères ouvriers et techniciens… Le jour de la Dormition, un monastère avait des ouvriers, toute une équipe munie de scies à chaîne, qui élaguaient la forêt. Alors que le ciel était limpide, un gros nuage arriva soudain, la foudre tomba près des bûcherons, et ils s’enfuirent avec une frayeur telle qu’ils ne prévinrent même pas que la forêt avait pris feu. On eut grande peine pour éteindre l’incendie ultérieurement. Le dimanche suivant, de nouveau les machines: on avait fait appel à deux équipes cette fois! Les incendies sont le signe de la colère divine, vu qu’on élague la forêt les dimanches et jours de tête. Le pire est que nous n’en prenons pas conscience. Nous avons dépassé les limites de la patience divine.
Si le monastère se trouve dans la nécessité, que les moines récitent un chapelet, et Dieu éclairera une personne, laquelle fera don de milliers de drachmes. L’œuvre du moine est la prière. Si nous les moines, n’avons pas confiance en Dieu, qui aura confiance en Lui? Les laïcs? Dieu est obligé d’exaucer la prière du moine qui Lui a confié toute sa vie. Au monastère d’Esphigménou, où j’ai commencé ma vie monastique6 , un père, proche de l’Higoumène, était chargé de l’hôtellerie. Quoique bien loin d’être souple et svelte, il ne quittait pas l’église avant la fin de la Divine Liturgie et parvenait néanmoins à accomplir à temps toutes les tâches liées à son obédience. Moi, bien que svelte et souple, je quittais l’église avant la fin pour préparer l’hôtellerie et tout allait de travers: ou bien je renversais la cafetière et le café se répandait, ou bien je cassais les tasses et les verres, bref il ne m’arrivait que des malheurs! Lui quittait calmement l’église à
6. Durant les années 1953-1955.
la fin de la Liturgie, il faisait son signe de croix et croyait que Dieu lui viendrait en aide pour tout accomplir à temps. Si on lui avait fait des reproches, il l’aurait accepté humblement. Il avait grande humilité et tirait de tout un double profit spirituel.
Lorsqu’on ne s’accroche pas à des détails sans importance, on tire un double profit des fêtes et on glorifie doublement les saints fêtés. Veillons autant que possible que tout ce que nous faisons ne soit pas au détriment de nos obligations spirituelles, mais que prime le spirituel, afin que tous nos travaux soient sanctifiés et que nous recevions la bénédiction de Dieu. Accordons la priorité à la vie spirituelle, et non pas à l’existence matérielle. Celui qui place le travail en premier et la prière ensuite, accorde plus de valeur au travail qu’à la vie spirituelle. Cette attitude est signe d’orgueil et d’impiété. Le travail effectué aux dépens de nos obligations spirituelles n’est pas sanctifié. Si nous donnons la priorité à la vie spirituelle, Dieu arrangera toute chose. Si nous les moines, nous n’observons pas les fêtes, que feront donc les laïcs? Si nous les moines, abandonnons nos devoirs spirituels et négligeons de prier les saints d’aider le monde, qui donc priera? Nous disons que nous croyons en Dieu, mais, en fait, nous n’avons pas confiance en Dieu. Si nous les moines, n’observons pas les canons, piétinons la tradition et transgressons toutes les règles, quel sens a notre vie?
Les hommes travaillent les dimanches et fêtes, et des malheurs leur surviennent
Normalement, la veille des dimanches et fêtes, on doit cesser le travail avant les Vêpres. Si l’on peut organiser son travail, mieux vaut travailler davantage l’avant-veille d une fête, mais ne pas travailler après les Vêpres de la veille. Autre chose est de faire, en cas de grande nécessité, un léger travail un jour de fête ou un dimanche, mais là encore, que ce soit avec discernement. Jadis, les villageois qui travaillaient
dans les champs se signaient et cessaient tout travail en entendant les cloches sonner les Vêpres. Et les femmes qui étaient assises aux alentours faisaient de même. Elles se levaient. se signaient, et laissaient leur tricot ou leur ouvrage. Et Dieu les bénissait! Tous étaient en bonne santé et dans la joie… Aujourd’hui, les hommes ont supprimé les fêtes, se sont éloignés de Dieu et de l’Église, et finalement, tout le profit qu’ils tirent de leur travail, ils le donnent aux médecins et aux hôpitaux… Un père de famille vint un jour à mon ermitage pour me confier: «Mon enfant tombe souvent malade et les médecins ne trouvent pas ce qu’il a. – Cesse de travailler le dimanche, lui répondis-je, et tout changera». Il suivit le conseil et l’enfant guérit.
J’exhorte toujours les laïcs à cesser de travailler les dimanches et fêtes de peur que des malheurs ne les frappent dans leur vie. Tous peuvent organiser leur travail. La sensibilité spirituelle est la base de tout. Si cette sensibilité existe, on trouvera toujours des solutions. Même s’il faut subir par là quelque dommage matériel, on en recevra une double bénédiction spirituelle. Mais bien peu le comprennent. Certains ne vont même pas à la Liturgie. La Divine Liturgie sanctifie. Si le chrétien n’assiste pas à Liturgie du dimanche, comment se sanctifiera-t-il?
Malheureusement, les hommes en viennent petit à petit à ne rien respecter du tout. Ils déforment même les noms, utilisant des diminutifs, et finissent par oublier leurs saints. Vassiliki devient Viki. Zoï devient Zozo, et ainsi on dit deux fois Zoo7 … On a introduit dans le calendrier la fête des mères, la fête du mois de mai, la fête du mois d’avril… Sous peu, on annoncera: «Demain, c’est la fête de l’artichaut, après-demain, la fête du cyprès, et dans trois jours, l’anniversaire de celui qui a inventé la bombe atomique ou le football». Mais Dieu ne nous abandonne pas…
7. Le mot «zoï» signifie en grec «vie» et le mot «zoo» signifie «animal».