Genèse 8

8.1 Puis, Dieu se souvint de Noé, et de toutes les bêtes fauves, et de tous les bestiaux, et de tous les oiseaux, et de tous les reptiles qui étaient avec lui dans l’arche. Il fit souffler un vent sur la terre, et l’eau céda.

Dieu se souvient de Dieu

Le fait que Dieu se souvienne de Noé est un anthropomorphisme pour décrire Sa piété pour Son juste.

Saint Jean Chrysostome : « Voyez encore comme I’Ecriture sainte s’abaisse jusqu’à nous. Dieu, dit-elle, se souvint. Comprenons cela , mes bien-aimés, d’une manière digne de Dieu et n’expliquons pas la vulgarité de ces paroles avec la faiblesse de notre nature. Considéré par rapport à Dieu , ce mot est indigne de son ineffable nature , mais il a été dit pour se conformer à notre faiblesse. Dieu se souvint de Noé: Car après avoir raconté, comme je l’ai déjà exposé à votre charité, qu’il avait plu pendant quarante jours et autant de nuits , que l’eau était restée pendant cent cinquante jours, élevée de quinze coudées au-dessus des montagnes, et que pendant tout ce temps le juste était resté dans l’arche; sans pouvoir respirer l’air et habitant avec toutes les brutes, alors Dieu se souvint de Noé. Qu’est-ce à dire? il se souvint ! C’est-à-dire il eut pitié du juste et de sa position dans l’arche; il eut pitié d’un homme souffrant tant d’ennuis et d’embarras et ignorant quand ces désagréments finiraient.» 

Dieu ne nous épreuve pas au-delà de nos forces

Saint Jean Chrysostome : « Dieu se souvint de Noé, c’est-à-dire du témoignage qu’il lui avait rendu. Il n’abandonne pas le juste longtemps, il ne diffère pas sa délivrance au-delà de ce qu’il pouvait supporter et quand cette heure est venue il le comble toujours de ses bienfaits. Sachant l’infirmité de notre nature, s’il permet que nous soyons tentés, il proportionne l’épreuve à notre faiblesse et fait en sorte que ses récompenses prouvent notre courage et sa miséricorde. Aussi saint Paul dit : Dieu est fidèle, il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au delà de vos forces, mais en même temps que l’épreuve, il vous donnera un moyen d’en sortir et de n’y pas succomber. (I Cor. X, 13.) Mais le juste conservait toujours son courage et sa résignation, en supportant par sa confiance en Dieu le séjour et les ennuis de l’arche ; aussi est-il dit : Dieu se souvint de Noé. Ensuite, pour vous faire connaître l’abîme de la divine miséricorde, l’Écriture sainte ajoute : Et de toutes les bêtes, de tous les animaux domestiques, de tous les volatiles, de tous les reptiles qui étaient avec lui dans l’arche. »

Selon saint Ambroise le Saint Esprit a chassé les eaux

Le vent « rouah » est le même mot en hébreux que « l’esprit ». Saint Ambroise de Milan dit que les eaux ne pouvaient pas partir par l’action du vent habituel, mais il s’agit ici de l’Esprit Saint qui a dissipé les eaux.

Selon saint Philarète, les vents ont arrêté les eaux.

8.2 Les sources de l’abîme furent fermées, ainsi que les cataractes du ciel, et la pluie du ciel cessa.

Le psaume 103 décrit le déluge

Parfois on demande, où se trouve les eaux du déluge ? Elles sont dans les océans et dans les icebergs du pôle Nord et Sud. Avant le déluge, il y avait beaucoup moins d’eau que maintenant et il y avait un seul contenant. Les montagnes ont été beaucoup plus petites. Ces changements sont décrits dans le psaume 103 :

Ps 103.6 L’abîme, comme un vêtement, est son manteau (de la terre), et les eaux s’arrêteront au-dessus des montagnes.

Il s’agit du déluge ici.

Ps 103.7 Elles s’enfuiront, Seigneur, à tes reproches ; elles auront peur, à la voix de ton tonnerre.

Saint Prophète David décrit la dispersion des eaux de la surface de la terre après le déluge.

Ps 103.8 Les montagnes sont montées et les plaines sont descendues au lieu que tu leur avais marqué.

Ce verset explique la raison pour laquelle les eaux se sont enfuies.

Ps 103.9 Tu as posé des limites que les eaux ne passeront pas ; elles ne reviendront plus couvrir la terre.

Ce verset décrit la promesse de Dieu de ne plus jamais faire de déluge.

8.3 L’eau qui fuyait sur la terre s’affaissa, et diminua après cent cinquante jours.

8.4 Et, le vingt-septième jour de la septième lune, l’arche s’arrêta sur le mont Ararat.

Un an dans l’arche

Saint Ephrem le Syrien dit que Noé a passé 365 jours dans l’arche. Alors, dit-il, les égyptiens et les chaldéens ne sont pas des inventeurs d’un cycle annuaire de 365 jours.

Les multiples témoignages

Jusqu’à nos jours sont conservés des multiples témoignages sur les restes de l’arche se trouvant sur le mont Ararat. Entre les témoins, il y a Joseph Flavious (I siècle), Bérose le Chaldéen (III siècle avant J.C.), Jérôme d’Egypte (IV siècle avant J.C.), Mnaseas (II siècle avant J.C.)…

 

8.5 Or, l’eau diminua jusqu’à la dixième lune, et, le premier jour de la dixième lune, les cimes des montagnes apparurent.

8.6 Après quarante jours, Noé ouvrit la porte de l’arche qu’il avait faite,

8.7 Et fit partir un corbeau, qui, étant sorti, ne revint plus, même après que l’eau se fut desséchée sur la terre.

Le corbeau est un symbole des hérétiques

Selon saint Dimitri de Rostov, une fois parti, le corbeau s’assoyait sur les cadavres des gens et les mangeait. Il est un symbole des hérétiques qui quittent la Sainte Église et se rassasient de la nourriture pourrie des enseignements terrestres.

Saint Jean Chrysostome : « Il s’agit maintenant de vous dire pourquoi cet oiseau n’est pas revenu. Peut-être cet oiseau immonde, après la retraite des eaux, avait trouvé des cadavres d’hommes et de bêtes, et, rencontrant une nourriture qui lui convenait, s’y était arrêté, ce qui même donnait au juste une bonne raison pour espérer, car si le corbeau n’avait rien trouvé pour se soutenir, il fût revenu » 

 

Le symbolisme des événements selon saint Bède le Vulnérable

« Car l’arche signifie l’Église universelle, les eaux du déluge sont le baptême, les animaux purs et impurs sont des personnes spirituelles et physiques résidant dans l’Église, et les bûches arquées et goudronnées de l’arche sont des saints Docteurs renforcés par la grâce de la foi. Un corbeau qui est sorti de l’arche et qui n’est pas revenu signifie ceux qui, après le baptême, deviennent apostats ; la branche d’olivier apportée dans l’arche par la colombe – ceux qui sont baptisés en dehors de l’Église, c’est-à-dire les hérétiques, mais qui ont une réserve d’amour et sont donc réunis à l’Église universelle par la grâce du Saint-Esprit. La colombe, qui est sortie de l’arche et n’est pas revenue, est un symbole de ceux qui ont renoncé aux liens corporels et se sont précipités à la lumière libre de la patrie céleste, pour ne jamais retourner aux travaux du voyage terrestre. » 

 

 

8.8 Après lui, Noé envoya une colombe pour voir si l’eau s’était retirée de la terre.

8.9 Mais la colombe, n’ayant point trouvé où poser ses pieds, revint auprès de lui dans l’arche, parce que l’eau était sur toute la surface de la terre. Et, ayant étendu la main, il la prit et l’introduisit auprès de lui dans l’arche.

La colombe de pouvait pas poser ses pieds

Saint Jean Chrysostome : « Ici il faut chercher comment l’Ecriture sainte, après avoir dit plus haut que l’on voyait les sommets des montagnes, dit maintenant que la colombe est revenue à l’arche parce qu’elle n’avait pas trouvé où se poser : et que l’eau couvrait toute la face de la terre. Lisons ce passage avec attention et nous en saurons la cause: il n’est pas dit simplement où se poser, mais où poser ses pieds, ce qui nous montre que malgré la retraite des eaux et la réapparition des sommets des montagnes, l’abondance de l’inondation avait laissé sur ces sommets une grande masse de limon. Aussi la colombe ne pouvant s’arrêter nulle part, ni trouver la nourriture qui lui convenait, revint à l’arche, montrant au juste par son retour qu’il y avait encore une grande quantité d’eau. Ayant étendu la main, il la prit avec sa main et la ramena à lui dans l’arche. Voyez quelle douceur dans cet oiseau, comment son retour montra au juste qu’il fallait prendre encore un peu de patience. »

8.10 Puis, après avoir attendu sept jours encore, il fit de nouveau partir de l’arche la colombe.

8.11 Et sur le soir la colombe revint près de lui (le soir), tenant en son bec un brin de branche et une feuille d’olivier. Noé reconnut alors que l’eau s’était retirée de la terre.

8.12 Et après avoir attendu encore sept jours, il fit de nouveau partir la colombe, qui ne revint plus auprès de lui.

Le juste sera toujours consolé

Saint Jean Chrysostome : « Ce n’est pas au hasard ni sans raison qu’il est écrit le soir: nous voyons par là, qu’après s’être nourrie tout le jour de la nourriture qui lui convenait, elle revenait le soir portant dans son bec ce qu’elle avait cueilli sur un olivier. Cet animal est doux et très-familier. Aussi revint-il, et par cette feuille d’olivier, il apporta au juste une grande consolation. Mais l’on dira peut-être : où a-t-il trouvé cette feuille? Tout cela est arrivé conformément aux desseins de Dieu, d’après lesquels la colombe a trouvé l’arbre, a cueilli là feuille et l’a rapportée au juste. Du reste, l’olivier est toujours vert, et il est probable qu’après la retraite des eaux, cet arbre avait encore ses feuilles. Ayant attendu encore sept autres jours; il fit partir la colombe et ‘elle ne revint plus à lui. Voyez que le juste reçoit toujours la consolation dont il a besoin. Quand la colombe rentre avec la feuille d’olivier dans son bec, il conçoit déjà de grandes espérances : maintenant quand elle fut sortie pour ne plus rentrer, c’était la meilleure preuve qu’elle avait trouvé ce qu’il lui fallait et que les eaux avaient complètement disparu. »

 

La colombe est un symbole de l’Esprit-Saint

Dieu Esprit-Saint est apparu sous forme d’une colombe lors du Baptême du Seigneur dans la rivière de Jourdain. Le fait que la colombe reviennent le soir signifie que l’Esprit-Saint vient au monde au crépuscule de l’histoire de ce monde. La feuille d’olivier signifie la guérison de la nature humaine du péché qu’apporte l’Esprit-Saint.

Le fait que la colombe n’a pas trouvé de place par terre signifie que l’Esprit-Saint ne retrouve pas la paix dans nos cœurs sans pouvoir s’y reposer. « Que ta volonté soit faite dans les cieux comme sur la terre », – il s’agit de la terre de nos cœurs.

 

La colombe est un symbole des âmes pures

Saint Philarète de Moscou : « Selon l’explication des Saints Pères, la colombe décrit des âmes saintes et pures qui, parmi les activités extérieures nécessaires pour la vie terrestre ne trouvent pas de place dans le monde entier où leurs cœurs trouveraient une paix véritable. Craignant la contagion de ce siècle, ils ont hâte de retourner dans l’arche, vers le vrai Noé qui est Jésus-Christ, le divin Consolateur dans les afflictions inséparables des désastres de cette vie, qui, comme un déluge, submergent le chrétien de partout.»

 

 

8.13 Or, l’an six cent un de la vie de Noé, le premier jour de la première lune, l’eau disparut sur la terre. Et Noé ouvrit le toit de l’arche qu’il avait faite et vit que l’eau s’était retirée de la face de la terre

La justesse de Noé

Après dix mois du séjour enfermé dans l’arche, Noé n’en sort pas, mais attend encore presque deux mois l’ordre de Dieu pour sortir.

8.14 Et, le vingt-septième jour de la seconde lune, la terre se trouva sèche.

8.15 Et le Seigneur Dieu parla à Noé, disant :

8.16 Sors de l’arche avec ta femme, et tes fils, et les femmes de tes fils, et toutes les bêtes fauves qui sont auprès de toi,

Noé ne sort pas de l’arche pendant 2 mois

Saint Philarète de Moscou : « Et Dieu dit à Noé: Sors ! … Malgré le fait qu’après l’ouverture de l’arche pendant environ deux mois, Noé ait vu l’état de la terre en voie d’assèchement, il n’a pas osé à sortir de l’arche sans le commandement de Dieu. Il n’était pas pressé de chercher son plaisir sur terre, mais il attendit patiemment jusqu’à ce que le travail que Dieu avait commencé soit achevé par Dieu et mette un terme à sa fin. » 

L’ordre des personnes sortant de l’arche a changé

Saint Ambroise de Milan dit que Dieu a ordonné d’entrer dans l’arche à Noé et ses fils, à la femme de Noé et aux femmes de ses fils en séparant ainsi les couples pour l’abstinence. En sortant de l’arche, Dieu restaure les couples en donnant le commandement de se multiplier. La même chose disent saints Jean Damascène et Ephrem le Syrien.

 

 

8.17 Et toute chair, depuis les oiseaux jusqu’aux bestiaux ; fais aussi sortir tout reptile se traînant à terre ; et croissez et multipliez.

8.18 Noé sortit donc avec sa femme, et ses fils, et les femmes de ses fils ;

8.19 Et toutes les bêtes fauves, et tous les bestiaux, et tout oiseau, et tout reptile se traînant à terre, selon leurs espèces, sortirent avec lui.

 

La bénédiction de Noé avec sa famille

Saint Jean Chrysostome : « Voyez comment le juste reçoit cette bénédiction d’en-haut, qu’Adam avait reçue avant le péché; car aussitôt après là création, Dieu les bénit en disant : Croissez, multipliez et gouvernez la terre. De même, il est dit à Noé : Croissez et multipliez sur la terre. De même que le premier est l’origine et la racine de tous ceux qui ont précédé le déluge, de même notre juste est comme le levain, l’origine et la racine de tout ce qui a suivi le déluge. C’est de lui que viennent nos générations actuelles, pour lui que la création tout entière a recouvre sa beauté propre, que la terre a pu donner des fruits et que tout a été réorganisé pour servir l’homme. Noé sortit, lui et sa femme et les femmes de ses fils avec lui; et tous les animaux, les bestiaux, les oiseaux, les reptiles se mouvant sur terre, tous suivant leur espèce, sortirent de l’arche. Après avoir reçu l’ordre du Seigneur et sa bénédiction dans ces termes : Croissez et multipliez, il sortit de l’arche avec tout ce qui s’y trouvait. Et ensuite il vivait seul sur la terre avec sa femme, ses fils et les femmes de ses fils. »

 

L’homme redevient la couronne de l’univers

Si dans les chapitres précédents pour décrire le dégrée de la chute, l’homme a été numéroté dans le même rang que les animaux, après le déluge Noé et sa famille précède la numérotation des animaux.

 

 

8.20 Et Noé éleva un autel au Seigneur ; puis il prit de tous les bestiaux purs, et de tous les oiseaux purs, et il en offrit sur l’autel un holocauste au Seigneur.

La nouvelle histoire de l’humanité comment par une offrande à Dieu

Dieu n’a pas ordonné à Noé de faire une offrande, mais le juste avait plein de reconnaissance dans son cœur qu’il a manifestée dans son holocauste.

Le juste ne se voit pas comme juste

Saint Philarète de Moscou dit que Noé offre un sacrifice à Dieu pas autant par la reconnaissance que par la peur de son avenir et celui de sa famille. Car Noé ne se voyait pas juste. C’est une propriété de la vertu. Elle n’est pas visible pour celui qui la porte.

 

 

8.21 Et le Seigneur Dieu respira un parfum délicieux. Et le Seigneur Dieu, ayant réfléchi, dit : Je ne veux plus maudire la terre à cause des œuvres des hommes, parce que l’esprit de l’homme, dès sa jeunesse, se complaît dans le mal. Je ne veux donc plus frapper toute chair vivante, comme je l’ai fait.

Qu’est-ce que veut dire un parfum délicieux en hébreu ?

En hébreu cela veut dire « reach hannichoach », l’odeur de consolation, ce qui justifie le nom de Noé, le repos, la réconciliation. Ce sacrifice est ainsi peut être considéré comme un accomplissent de la prophétie intégrée dans le nom de Noé. Ce juste a apporté la paix sur la terre, la réconciliation entre Dieu et les hommes. De même, la prière et les aumônes des fidèles émettent un parfum délicieux : Phil. 4:18; Apoc. 5:8; Apoc. 8:3-4; Ps. 140:2.

 

Et le Seigneur Dieu respira un parfum délicieux

Évidemment, Dieu n’apprécie pas l’odeur de la viande cuite. Cependant c’est le cœur reconnaissant de l’homme imprégné par la grâce de l’Esprit Saint qui est agréable à Dieu. Saint apôtre Paul écrit : Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : aux uns, une odeur de mort, donnant la mort ; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. (2 Cor 2.15-16)

 

Dieu promet de ne plus détruire le monde pendant son existence

Avant le déluge, comme dit saint Philarète, le jugement était général, commun et la miséricorde de Dieu était particulière. Après le déluge, ce serait à l’inverse. Désormais, le jugement de Dieu sera particulier et concernant un homme et un peuple (comme Sodome, le pharaon d’Egypte, Irode, les juifs après le meurtre du Christ)

Saint Ephrem le Syrien : « Le Seigneur n’appréciait pas l’odeur de la viande des animaux ou de la combustion du bois, mais il a regardé et a vu la pureté du cœur de celui qui lui a offert un sacrifice de tous et pour tous. Et le Seigneur, l’Éternel, dit à Noé ce qu’il était désirable d’entendre. Pour ta justice, le reste des créatures fut conservé et ne mourut pas sous les flots du déluge, et à cause de ton sacrifice ramené de toute chair et pour toute chair, je ne ferai pas venir le déluge sur la terre. Pour ainsi dire, Dieu se lie d’avance avec une promesse, afin de ne pas créer d’inondation sur le peuple s’il marchait à nouveau après l’esprit méchant, aspirant chaque jour vers le mal. » 

 

L’esprit de l’homme, dès sa jeunesse, se complaît dans le mal

Ces mots portent sur le péché héréditaire d’origine qu’acquièrent tous les hommes depuis la conception. L’homme en est relativement moins responsable que de ses péchés personnels et de l’aspiration de sa volonté vers le mal, comme c’était pour l’humanité avant le déluge. Ainsi, le péché originel et héréditaire est un prétexte pour l’indulgence envers les péchés personnels de l’homme avec lesquels il souhaite se battre en demandant de l’aide à Dieu à travers les sacrifices.

 

L’holocauste était un double sacrifice

D’une part, Noé fait un sacrifice de l’holocauste pour les péchés des hommes impurs et morts dans les eaux du déluge, d’autres part, c’est un sacrifice de reconnaissance et pour les futures vies de fils de Noé. C’est un sacrifice reliant l’ancien et le futur. Ce sacrifice est décrit en Lévitique 1. Liturgie

 

 

8.22 Tous les jours de la terre, les semailles et la moisson, le froid et l’ardente chaleur, l’automne et le printemps, ne se reposeront jamais plus, ni jour ni nuit.

La promesse de ne plus faire de tels catastrophes planétaires

Saint Jean Chrysostome : « Je ne maudirai plus la terre à propos des œuvres des hommes! D’abord il déclare que c’est à propos de leur perversité qu’il a ainsi bouleversé la terre. Ensuite, pour nous montrer que s’il fait cette promesse, ce n’est pas qu’il s’attende à voir les hommes se mieux conduire; il ajoute : Car la pensée des hommes est sujette à tomber dans le mal dès leur jeunesse. Voilà un rare exemple de bonté. Puisque, dit-il, la pensée de l’homme est sujette à tomber dans le mal depuis sa jeunesse, à cause de cela, je ne maudirai plus la terre. J’ai usé deux fois, dit-il, de tout mon pouvoir puisque je vois la méchanceté si prompte à s’accroître, je promets de ne plus détruire la terre. Ensuite, pour montrer toute l’étendue de sa bonté, il ajoute : Je ne frapperai plus toute chair vivante, comme je l’ai fait, tant que la terre vivra. Voyez, je vous prie, quelle consolation il apporte au juste, et même à d’autres qu’au juste ! car, dans sa bonté, il embrasse toute la race des hommes de l’avenir, puisqu’il dit: Je ne frapperai plus toute chair vivante, et qu’il ajoute: comme je t’ai fait, et aussi tant que la terre vivra; il déclare ainsi qu’il n’y aura plus de déluge, et que jamais une pareille catastrophe n’envahira le globe. Il dit même comme preuve de son éternelle bienveillance: Tant que la terre vivra, c’est-à-dire: Je promets qu’à aucune époque je ne déploierai à ce point mon indignation et que je ne causerai jamais une pareille perturbation dans la marche des saisons, ni dans l’ordre des éléments. Aussi, dit-il à la suite: Les semailles et les moissons, le froid et la chaleur, l’été et le printemps ne cesseront ni jour ni nuit. Cet ordre, dit-il, sera immuable: jamais la terre ne cessera de donner à l’homme sa subsistance et de récompenser les labeurs de l’agriculture; les saisons ne seront plus bouleversées, mais le froid et le chaud, l’été et le printemps reviendront à leur tour dans l’année. En effet, pendant le déluge, tout cela avait été confondu, et le juste dans l’arche était presque dans une nuit complète ; aussi Dieu lui dit: Le jour et la nuit ne cesseront pas leur course et, jusqu’à la fin des siècles, leurs fonctions seront immuables. Voyez quel puissant encouragement bien capable de relever le courage du juste; voyez quelle récompense il a reçue de ses mérites. »

 

Changement du climat après le déluge

Par la parole claire du Tout-Puissant, il n’y aura plus la destruction complète de tout ce qui vit, jusqu’au changement même du monde et à la cessation du temps. Le Seigneur a créé un nouveau climat après le déluge. Il a promis que, tous les jours de la Terre, les rythmes établis après le déluge seraient préservés, semant et récoltant, le froid et la chaleur, été et hiver, ainsi que les jours et les nuits qui les régissent, dont la durée varie. Apparemment, après le déluge, Dieu a mis l’axe de la Terre sur la position actuelle de 23,5° par rapport à l’axe imaginaire de la terre. Si avant le déluge l’axe de la terre était perpendiculaire à ce plan hypothétique, il y aurait alors un climat tropical sur toute la terre et il n’y aurait pas de saisons. Ce changement dans la position relative de la terre et de la sphère planétaire s’est produit après le déluge et a permis d’exister aux saisons, à différentes zones climatiques, a permis de créer des cycles agricoles et de donner lieu à différentes durées d’obscurité et de luminosité.

 

Pourquoi Dieu dit « tous les jours de la terre » ?

Saint Philarète de Moscou : « Ici, Dieu montre que Sa promesse n’est pas éternelle, mais aura fin. Les jours de la terre doivent finalement céder la place aux jours des cieux (Psaume 88:30), puis non seulement les saisons, mais aussi la nuit disparaîtra (Apoc. 21:25). »

 

Dieu rétabli l’ordre saisonnier sur la terre

Saint Ephrem le Syrien : « Et comme les semailles et les récoltes ont été interrompues par le déluge, l’ordre des temps a été bouleversé, Dieu l’a rétabli sur la terre en disant : Tous les jours de la terre, les semailles et la moisson, le froid et l’ardente chaleur, l’automne et le printemps, ne se reposeront jamais plus, ni jour ni nuit. En effet, pendant le déluge, pendant quarante jours à cause des pluies, il faisait nuit et tout au long de l’année, jusqu’à ce que la terre devienne sèche, l’hiver se prolongeait sans été. »

 

Le déluge est une figure du baptême

Saint apôtre Pierre dit : « Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement (la demande) d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus Christ (1 Pierre 3.21)». Comme à l’époque de déluge, personne n’a été sauvé à part les 8 âmes dans l’arche, de même sans le saint baptême qui purifie l’âme de la souillure du péché originel, il est impossible d’hériter le Royaume des cieux (Jn 3.3, Mc 15.15)


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