”Saint Zosime servait dans l’armée romaine à Apollonias, dans le territoire de Sozopolis de Pisidie (sud-est de l’Asie Mineure), sous le règne de Trajan (98). Ayant été touché par la grâce, il reçut le baptême et, renonçant à la carrière des armes, qui supposait l’assujettissement au culte des idoles, il annonçait sa foi dans le Christ, sans craindre la répression alors menée contre les chrétiens par le cruel gouverneur d’Antioche de Pisidie, Domitien. Quand, parti de Sozopolis, Domitien parvint à Apollonias, on lui rapporta la conversion de Zosime et les succès que remportait sa prédication. Il le fit aussitôt arrêter et comparaître à son tribunal. Aux questions du gouverneur, le vaillant Zosime répondit qu’il avait abandonné l’armée terrestre pour s’enrôler au service du Roi du ciel, et que rien désormais ne pourrait plus le séparer de l’amour du Christ. Le lendemain, comme il avait refusé de sacrifier, Domitien ordonna de le flageller sans pitié. À la prière du saint, demandant au Christ de lui accorder la fermeté dans les tourments, une voix se fit entendre du ciel, disant : « Aie courage, Zosime, Je suis avec toi ! » Domitien ordonna alors de l’étendre entre quatre piquets et de le fustiger de nouveau. Voyant l’endurance surnaturelle du saint martyr de nombreux assistants crurent au Christ, aussi le tyran décida-t-il de précipiter sa fin et il le fit étendre nu sur un lit de fer incandescent; mais des anges vinrent le protéger, et ce miracle eut pour effet de provoquer de nouvelles conversions.

En partance pour Comanes, Domitien fit clouer des sandales aux pieds du saint et le traîna, attaché derrière sa monture. Zosime marchait depuis trois jours, sans avoir reçu aucune nourriture, quand deux anges lui apparurent, sous l’aspect de jeunes enfants, et le réconfortèrent en lui offrant du pain et un verre d’eau. Arrivé en ville, on le présenta au tribunal et, comme il montrait la même résolution, on lui lacéra les côtes, puis on passa des torches enflammées sur ses plaies. La sentence ayant été finalement rendue, il fut décapité et remporta ainsi la couronne de la victoire, promise dans les cieux aux vaillants soldats du Christ. Ses reliques, vénérées à Comanes, accomplirent par la suite de nombreuses guérisons.