”Fils de prêtre, saint Éphrem naquit près de Tirnovo, sous le règne du roi Miloutine (vers 1311). Dès son plus jeune âge, il aspirait à la vie ascétique, et quand il eut vingt-trois ans, ses parents voulant le marier, il se réfugia chez un vieil ascète, puis gagna le Mont Athos. Mais, lorsque les Turcs dévastèrent la Sainte Montagne, il dut rentrer en Serbie et vécut comme ermite, dans la prière et le jeûne, à proximité du monastère de Detchani. Pendant la période de désordre qui suivit la mort du tsar Douchan (1355), le saint fut attaqué par des bandits et laissé presque mort. Le patriarche Sabas IV le recueillit et lui trouva une grotte pour continuer sa vie ascétique. Après la réconciliation de l’Église serbe avec celle de Constantinople, les évêques serbes élurent, le 3 octobre 1375, à Petch, le « saint ermite Éphrem » pour Patriarche. Lorsqu’il apprit cette nouvelle, le saint pleura amèrement et refusa cette élévation. Comme le concile insistait, en disant que telle était la volonté de Dieu, il dut se soumettre. Comme son ministère s’était rapidement heurté à l’insoumission des princes et de certains évêques, saint Éphrem décida de renoncer à sa charge en 1380, laissant la succession au Patriarche Spyridon, et il se retira au monastère des Archanges à Prizren. Il ne put jouir cependant de l’hésychia qu’il désirait; car, après la bataille de Kossovo et la mort du patriarche Spyridon, le synode ne pouvant se réunir, il dut reprendre ses fonctions jusqu’à l’élection du Patriarche Daniel II (1392). Saint Éphrem se retira alors dans un lieu isolé, à proximité de Petch, où il remit en paix son âme au Seigneur, en 1399. Ses reliques, déposées au patriarcat de Petch, furent trouvées incorrompues sept ans après son bienheureux repos.