”Sainte Lydie, native de la ville de Thyatire, bien que païenne, professait la foi juive. Elle était marchande de pourpre et résidait avec sa famille à Philippes en Macédoine. Un jour de sabbat, saint Paul vint prêcher aux femmes pieuses qui étaient réunies en dehors de la ville, près d’une rivière, afin d’y faire les ablutions rituelles. Lorsque Lydie entendit parler du Sauveur et du Royaume de Dieu, le Seigneur ouvrit son cœur et, sans tarder, elle demanda à être baptisée avec toute sa famille. Après la cérémonie, elle pria l’Apôtre et ses collaborateurs : Luc et Silas, de venir demeurer chez elle, et, comme ils refusaient, elle les y contraignit avec une sainte insistance (cf. Actes 16, 11-15). Paul et Silas ayant été battus de verges et jetés en prison à la suite de l’émeute populaire suscitée par leur présence dans la ville, ils en furent délivrés grâce à une intervention divine et se rendirent alors dans la maison de Lydie, où ils rencontrèrent les chrétiens de la cité qui s’y trouvaient réunis. Puis, après les avoir exhortés à demeurer fermes dans la foi, ils continuèrent leur périple vers Thessalonique. Sainte Lydie finit ses jours, fidèle à l’enseignement et à l’exemple des Apôtres, et il est probable qu’elle avait déjà trouvé le repos lorsque saint Paul adressa sa lettre aux Philippiens (vers 56-57), car il ne l’y mentionne pas.