”Sainte Aquiline était fille d’un notable de Byblos, en Phénicie, Eutolmios. Elle fut baptisée à l’âge de cinq ans par l’évêque Euthalios, et dès l’âge de dix ans, elle enseignait à ses compagnes comment se détourner des idoles pour adhérer au Christ, avec un tel zèle, qu’elle fut dénoncée par un certain Nicodème au proconsul Volusien, lequel avait été chargé par l’empereur Dioclétien d’appliquer dans cette région ses premiers édits de persécution. Elle confessa sans crainte le Nom du Sauveur devant le magistrat qui, sans pitié pour son jeune âge, ordonna de la frapper de verges et de lui enfoncer dans les oreilles des alènes rougies au feu. Laissée pour morte en dehors de la ville, un ange vint la secourir, et, trompant la surveillance des gardes, elle parvint jusqu’à la chambre à coucher de Volusien. Réveillé en sursaut et pris de terreur, celui-ci appela à l’aide, et accusant la sainte d’avoir usé de sortilèges, il la fit décapiter le lendemain. Ses précieuses reliques furent ensuite transférées à Constantinople, dans une église qui lui fut dédiée, près du Forum, où elle jouissait d’une grande vénération.