”Ces deux saintes femmes étaient originaires de Tarse en Cilicie et parentes de saint Paul. Zénaïde brillait dans l’art de la médecine. Elle abandonna sa patrie et tous ses biens, et sous prétexte de partir soigner les maladies du corps, elle s’appliqua à répandre partout où elle passait la Bonne Nouvelle du Salut. Parvenue à proximité de la ville de Dimitrias, elle s’installa dans une grotte pour s’y appliquer plus parfaitement au jeûne, aux veilles et à la prière continuelle. Mais sa réputation ne tarda pas à se répandre dans la région et nombreux furent ceux qui, accourant vers elle pour recevoir la guérison de leurs maladies, trouvèrent non seulement la santé, mais aussi la nouvelle naissance à la vie éternelle sous l’effet des paroles de la sainte. Trois de ses fidèles disciples, Papas, Pateras et Philokyros, — qu’elle avait initiés à la connaissance de la Vérité et qu’elle dirigeait dans le chemin de la vertu —, furent capturés par les païens; mais, grâce à la prière de Zénaïde, ils purent miraculeusement leur échapper. Un jour, comme Zénâide était sortie pour un moment de sa grotte, elle s’enfonça une épine dans le pied. Elle s’assit pour l’enlever, et rendit ainsi son âme à Dieu. Sa sœur Philonille resta, elle, dans leur maison de Tarse, mais ne fut en rien inférieure à Zénaïde quant au zèle dans la vertu et à la persévérance dans la prière. Elle reçut elle aussi de Dieu la grâce d’accomplir des miracles et s’endormit dans la paix.