”Épouse de Théodose le Grand (379-395, cf. 17 janv.) et mère des empereurs Arcade (395-408) et Honorius (395-423), sainte Placilla (ou plutôt Aelia Flavia Flacilla) ne fit pas du pouvoir terrestre une occasion d’orgueil, mais elle n’en désira que davantage obtenir le Royaume céleste. Rendant grâce à Dieu des biens dont Il l’avait comblée, elle consacra toute son énergie à visiter les pauvres et à soigner les malades de ses propres mains, en se rendant chez eux seule et sans escorte. Elle allait dans les hospices dépendant des églises et servait là, humblement, à la cuisine, accomplissant toutes sortes de tâches indignes d’une personne de sa condition. À ceux qui voulaient l’en empêcher, elle répondait que c’était pour elle la juste manière de rendre grâces à Dieu pour les biens dont Il l’avait comblée. Elle ne cessait également d’exhorter son époux Théodose à rendre grâces à Dieu en tout temps et à gouverner selon Ses commandements. Lorsque, sous l’instigation du démon, les habitants d’Antioche renversèrent les statues de Théodose et Placilla (386) [Sur cette affaire, cf. aussi au 13 nov. (p. 504), et la notice de S. Ambroise au 7 déc.], c’est elle qui intervint auprès de son époux pour qu’il retienne sa colère et fasse preuve de miséricorde. Ayant servi Dieu toute sa vie dans la chasteté, la douceur, la charité et la prière, la bienheureuse Placilla s’en alla en paix vers la vie éternelle, en 386, après avoir procuré à tous ceux qui l’approchaient un gage de la résurrection et de la joie sans fin. L’empereur confia alors le soin à S. Grégoire de Nysse de prononcer son éloge funèbre.