”Saint Anthime était évêque de la ville de Nicomédie (Bithynie, Asie-Mineure) lorsque, sur l’ordre de l’empereur Maximien, on mit le feu à l’église en y faisant mourir vingt mille chrétiens [fêtés le 28 décembre]. [D’après Eusèbe de Césarée, il fut martyrisé au début de la persécution de Dioclétien (304), selon d’autres sous Maximin Daïa (310). S. Lucien (cf 15 oct.), qui se trouvait alors à Nicomédie, envoya une lettre à l’Église d’Antioche, annonçant le martyre de S. Anthime : Chronique Pascale (PG 92, 689).] Il se trouvait à la tête de ses fidèles dans l’épreuve et les encourageait à ne placer qu’en Dieu toute leur espérance. Par protection de Dieu, il échappa alors à la mort et put aller se réfugier dans les montagnes environnantes. Mais il fut capturé quelque temps plus tard et amené devant Maximien. Interrogé devant tous les effrayants instruments de torture étalés saint Anthime confessa inébranlablement sa foi dans le Christ. On le soumit alors à de nombreux et et cruels supplices : on le frappa de verges, on le chaussa de sandales de bronze brûlant en l’obligeant à marcher; enfin, on l’attacha à une roue qui lui brisait les membres pendant que les bourreaux lui brûlaient le corps avec des torches allumées. Renforcé par la grâce divine, le saint restait inébranlable et, comme l’or que l’on fait passer par le feu, il devenait plus resplendissant au milieu des tourments. Il prophétisa à l’empereur Maximien la fin prochaine de l’empire païen et le triomphe du Christianisme. Fou de rage à la vue de la patience et de l’assurance du bienheureux Anthime, Maximien en déchira son manteau de pourpre et donna l’ordre de lui trancher la tête. Après la mort d’Anthime, des cheveux poussèrent miraculeusement de sa tête.