”Lorsque les Juifs crucifièrent notre Seigneur Jésus-Christ, un certain Jacques se tenait non loin du lieu du supplice et était présent lorsque le soldat perça le côté du Seigneur d’où sortirent du sang et de l’eau, en signe de l’union inséparable de sa nature humaine et de sa nature divine. Comme le sang précieux se répandait à terre pour sanctifier ce que le péché du premier Adam avait souillé, Jacques se précipita pour le recueillir dans une écorce de citrouille. Il le garda ainsi précieusement jusqu’au moment de mourir, et le donna à deux saints ermites. La sainte relique fut ainsi transmise de génération d’ascètes en génération jusqu’au bienheureux Barypsabas, qui demeurait en Dalmatie et ne cessait d’accomplir de nombreux miracles. Certains individus, qui ne craignaient pas Dieu, pensant qu’ils pourraient tirer de l’argent des guérisons accomplies par le précieux sang du Christ, vinrent de nuit dans la cellule du saint et le tuèrent à coups de verges. Mais ils ne purent cependant pas s’emparer du trésor que le disciple du saint avait mis en sûreté. [Selon Saint Nicodème, il ne peut pas s’agir du sang qui coula de la Croix, car d’après certains théologiens il a ressuscité avec le reste de Son corps, mais du sang qui coula miraculeusement de l’icône de Béryte.]