”Saint Omer naquit vers la fin du VIe siècle à Orval, près de Coutances. À la mort de sa mère, il entra avec son père au monastère de Luxeuil, fondé par saint Colomban (cf. 21/23 nov.), alors dirigé par son disciple saint Eustaise (cf. 29 mars), qui, après les avoir soumis à de rudes épreuves pour les détacher de tout attachement terrestre, les consacra ensemble à la profession monastique. Saint Omer devint bientôt le modèle pour les autres frères et, son ardeur allant croissant au fil des années, sa renommée se répandit dans tout le royaume et parvint jusqu’au roi Dagobert († 639) qui le fit élire évêque de Thérouanne et Boulogne.

En arrivant dans son diocèse le nouvel évêque se trouva en présence d’une population retombée dans le paganisme, bien qu’elle eût été autrefois évangélisée par saint Victrice de Rouen (cf. 7 août). Omer fit aussitôt brûler les idoles et dépensa de grands labeurs pour prêcher l’Évangile, en compagnie de ses disciples : saints Bertin, Mommolin et Ébertrand. Ayant obtenu la conversion d’un seigneur du pays, qui s’était longtemps obstiné dans l’idolâtrie, le saint fonda sur une terre que celui- ci lui avait offerte, un monastère qui fut le centre de ses entreprises missionnaires et qui devint par la suite la ville de Saint-Omer. Au terme de trente années d’épiscopat saint Omer se trouva, par la permission de Dieu, privé de la vue. Il se rendit néanmoins à la translation du corps de saint Vaast (cf. 6 fév.) et recouvra la vue par l’attouchement de ses saintes reliques. Mais, ayant compris l’avantage d’avoir les yeux du corps clos, pour mieux se préparer à la contemplation des biens que l’œil n’a pas vus, mais que Dieu a préparés pour ceux qui L’aiment, il demanda au même saint de lui rendre son infirmité. En 667 (ou 670), il fut pris de fièvre au cours d’un voyage apostolique et, peu après, rendit son âme au Seigneur, salué par une mélodie céleste.