”Saint Arcade naquit en Chypre, dans le village de Mélandra près de Paphos. Il y grandit dans la piété et l’amour de la prière et, alors que son frère, saint Théosébios (cf. 12 oct.), se retirait dans la montagne pour garder les troupeaux, il fut envoyé à Constantinople pour y poursuivre ses études. De retour dans sa patrie après avoir goûté à la vanité des connaissances de ce monde, l’âme altérée d’amour pour Dieu, il alla se cacher dans les montagnes, les cavernes et les antres de la terre, afin d’y persévérer sans distractions dans la prière et la méditation des saintes Écritures. Il en reçut une telle grâce que, malgré son désir de rester caché, nombreux furent ceux qui vinrent à lui pour recevoir consolation dans leurs afflictions ou enseignement spirituel. À la mort de l’évêque d’Arsinoé, Nicon, Arcade fut justement placé sur la lampe de l’Église, tel un brillant luminaire. Sans épargner ses efforts et se faisant tout pour tous, le saint pasteur guida dès lors son troupeau spirituel dans les pacages de la Grâce. Étranger aux soucis de la terre et ayant placé tout son trésor dans le ciel, il avait soin de le partager généreusement, tant par ses enseignements que par ses miracles. Il gardait son bercail des loups rapaces, corrigeait avec douceur mais fermeté toute inconduite, éclairait et édifiait les âmes pour que le Christ grandisse en elles. Et après avoir remis en paix son âme à Dieu, il continua de manifester sa protection, surtout en faveur du monastère qui avait été fondé en son honneur. [Ce monastère, détruit au cours des invasions arabes (VIIe-Xe s.), fut restauré vers le XIe s. Il était en activité au temps de S. Néophyte, qui relate plusieurs miracles du saint.]